Après avoir procédé solennellement à l'ouverture, samedi en soirée, de la manifestation Tlemcen capitale de la culture islamique, le Président de la République a effectué dimanche une visite de travail à travers la wilaya au cours de laquelle il a inauguré de nouvelles infrastructures à vocation sociale, économique culturelle et historique. Le président a d'abord inauguré le complexe de Sidi Boumediène, qui a fait l'objet durant plusieurs mois de travaux de réhabilitation de la médersa, du palais royal, de la maison des pèlerins, du mausolée et de la mosquée, ayant nécessité un investissement de l'ordre de 60 millions de dinars. La mosquée, pur joyau architectural construite en 1328 par le sultan mérinide de Fès, Abou El Hassan, comporte de nombreux chefs-d'oeuvre dont le porche monumental d'entrée, formé par une somptueuse arcade d'une hauteur de 7 mètres avec de magnifiques arabesques en mosaïque de faïence à quatre tons (blanc, brun, vert, jaune). Ensuite le chef de l'Etat a inauguré le palais royal du Méchouar reconstitué par 150 artisans, selon son style original. En un temps record de 18 mois (coût 377 000 000 dinars), une galerie principale avec jet d'eau et des espaces d'expositions, ont été réalisés. Le président Bouteflika a également inauguré le musée des Arts et de l'histoire de Tlemcen (280 000 000 dinars), implanté au sein de l'ancien siège de la mairie, dans le centre ville, et dont la vocation est la conservation et la préservation du patrimoine, la promotion des arts, et la diffusion de l'action culturelle. Ce musée comporte plusieurs espaces pour les expositions, une bibliothèque, des bureaux et des laboratoires. Autre nouvelle réalisation inaugurée par le chef de l'Etat, le musée des Arts graphiques implanté au sein de la mosquée historique de Sidi Bellahcène et qui renferme une collection de vieux manuscrits et une bibliothèque constitué de nombreux ouvrages islamiques. L'étape suivante a conduit le Président au palais de la culture de Mansourah qu'il a inauguré dans une ambiance festive. Financé à hauteur de 100 milliards de centimes, ce nouvel établissement culturel doit abriter la majorité des activités de la manifestation. Un acquis culturel de taille auquel vont s'ajouter prochainement d'autres réalisations comme le centre des études andalouses (avec une annexe du Centre de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques), l'extension du musée archéologique et la cinémathèque. Le palais de la Culture dont l'entrée principale est fortement influencée par le cachet hispano-mauresque avec ses arcs outrepassés et ses zellidjs, s'étend sur une superficie de 10.300 m2 sur quatre façades dont une donnant directement sur le minaret de Mansourah. Bordé sur les deux parties de la façade principale par des palmiers ramenés spécialement de Biskra, l'imposant palais est doté de deux salles de conférences d'une capacité totale de 1 300 places, de plusieurs ateliers de peinture d'art traditionnel et contemporain, d'un conservatoire de musique, d'un musée archéologique, de deux salles de cinéma qui feront aussi office de théâtre, d'une médiathèque, de galeries d'art et de plusieurs salles polyvalentes. Les grands spectacles que doivent présenter les troupes culturelles des pays islsamiques auront lieu dans la salle ovale qui dispose d'une grande scène comme celle de la salle El Harcha d'Alger.