Quel impact des nouveaux médias sur les sociétés ? Quels ont été leur rôle dans les révolutions qui soufflent sur les pays arabes ? Faut-il y voir de potentiels concurrents à la presse traditionnelle ? Ce sont là quelques questions, parmi d'autres, auxquelles la journaliste Elizabeth Bryant, intervenant depuis Paris, a tenté de répondre, hier, lors d'une vidéoconférence interactive avec de nombreux représentants des médias algériens, de la société civile et même de blogueurs, au siège de l'ambassade des Etats-Unis à Alger. Journaliste de la presse écrite et de la radio, installée à Paris depuis 2000, actuellement correspondante de la Voix de l'Amérique (VOA) et collaboratrice de plusieurs médias dont l'Agence France Presse, Elizabeth Bryant a longuement disserté sur le rôle des nouveaux médias et la perception que nous devrions avoir de ces nouveaux vecteurs de l'information. “Ça peut se penser comme un concurrent, mais c'est un outil en plus pour nous”, a-t-elle estimé à propos des blogs. Pour avoir travaillé pour plusieurs journaux américains dont le Washington Times et Newsweek, fait de nombreux reportages dans plusieurs points de la planète (Sénégal, Tunisie, Algérie, Mali, Burkina Faso…), travaillé pour des organismes comme l'Onuci et enseignant depuis 2009 à l'IPJ à Paris, elle a incontestablement acquis un capital-expérience qui lui permet de mieux appréhender la relation, assez complexe aujourd'hui, entre les médias classiques et les nouveaux médias. “C'est nous (journalistes, ndlr) au final qui faisons les news (…), il faut savoir bien gérer ce nouveau média”, dit-elle notamment à propos du blog. Cependant, elle ne manque pas d'observer que les nouvelles frontières et les nouvelles barrières sont sujettes à débat.