L'Union africaine a appelé hier à cesser toute opération militaire visant de hauts responsables libyens, après un bombardement de l'Otan contre le bureau de Mouammar Kadhafi, et entend accélérer ses démarches en vue d'un cessez-le-feu en Libye. L'UA “demande instamment à tous les acteurs impliqués de s'abstenir d'actions, y compris des opérations militaires visant de hauts responsables libyens et des infrastructures socio-économiques, qui risquent d'aggraver davantage la situation et de rendre plus difficile un consensus international sur la meilleure voie à suivre”. L'organisation continentale africaine “souligne la nécessité pour tous les pays et organisations impliqués dans la mise en œuvre de la résolution 1973 (autorisant le recours à la force en Libye) d'agir d'une manière pleinement conforme à la légalité internationale et aux dispositions de cette résolution”, poursuit le texte. Ce communiqué a été publié mercredi au nom du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine, qui s'est réuni au niveau ministériel jusque tard mardi soir pour discuter des conflits en Afrique, et en particulier du conflit en Libye.