À l'heure où l'Etat consent de substantielles enveloppes financières pour la réalisation d'infrastructures à même de rapprocher le citoyen de son administration, et pour répondre aux nombreux besoins communautaires, il est des individus, de surcroît responsables occultant tout scrupule, qui ne se retiennent guère d'actionner tous les canaux et mécanismes de la complaisance et de la connivence pour squatter, détourner de sa vocation ou mettre main basse sur la moindre structure ou bâtisse publique. Depuis plusieurs semaines, tout Bouguirat parle de ces pratiques occultes qu'on croyait révolues, surtout depuis l'arrivée du nouveau wali Hocine Ouadhah. Comme le sort qu'on tente de réserver à la bâtisse confiée à la Sonelgaz depuis le transfert des services fiscaux communaux. Pas plus tard que jeudi passé, le directeur de la Sonelgaz nous a confirmé la restitution du dit local, relevant du patrimoine communal dont l'Opgi s'est adjugé le droit de l'attribution en vertu d'on ne sait quel titre légal ! Bien habous au lendemain de l'indépendance du pays, dès lors qu'il fut converti en mosquée avec une école coranique attenante, la bâtisse fut cédée à l'administration fiscale qui en fit une recette communale avec un logement de fonction attenant. Un logement dont se désistera l'APC de Bouguirat au profit du receveur en poste, qui, sitôt la recette communale transférée, le vendra à un particulier. L'aile vidée sera ensuite remise à la Sonelgaz pour y ouvrir une caisse au service des abonnés de la daïra. À son tour, le préposé à cette caisse tentera de s'adjuger le désistement, jusqu'au point d'être traduit en justice par son organisme employeur, ayant eu gain de cause par voie judiciaire. L'affaire fit un grand bruit en 2004, et c'est alors qu'on découvrit que le patrimoine communal convoité était attribué par l'Opgi à un élu de l'APW, qui en parallèle, et en vertu d'un acte de location, “occupait” les lieux depuis… 2 années, contre une redevance mensuelle de 1 500 dinars ! Mme le wali s'enquit des péripéties occultes, le titre de location fut vraisemblablement annulé, et l'affaire fut dès lors étouffée... jusqu'à ces dernières semaines. Alors que les uns parlent de squat par l'acquéreur du logement de fonction attenant, pour d'autres, c'est plutôt d'une attribution à un particulier bien fortuné qu'il s'agit. À ce dernier dessein inavoué, le chef de service local des Domaines est depuis particulièrement harcelé afin qu'il appose le visa de ses services. Le chef de daïra assure, quant à lui, qu'il a sollicité des éclaircissements sur l'affaire. Mais ceux-ci semblent bien tarder, d'autant plus que nombre de services administratifs, à l'instar de l'agence de l'emploi, la Cnac ou la Casnos, reçoivent toujours une fin de non-recevoir quant à la disponibilité de locaux pour y ouvrir des bureaux à même de soulager les citoyens de la daïra des déplacements au chef-lieu de la wilaya, et de l'encombrement quasi permanent des bureaux auxquels ils sont rattachés actuellement.