Les usagers essuient les plâtres en subissant toutes sortes d'incommodités. Le transport urbain de voyageurs est traversé depuis quelque temps par moult turbulences, qui, sans surprise, l'ont précipité dans une implacable incurie. Et comme à l'accoutumée, ce sont les usagers qui essuient les plâtres en subissant toutes sortes d'incommodités et de mauvais traitements. Des receveurs de bus et d'autres véhicules brinquebalants aménagés pour le transport des voyageurs de connivence avec le conducteur du volant à des blancs-becs sans la moindre expérience mais dotés suffisamment d'insolence pour importuner de diverses façons leurs clients. Appuyant inconsidérément sur la chanterelle, se jouant, quand ils le veulent, imprudemment de leurs nerfs, l'embouchage dans un mépris total des lois. En effet, ils ne s'embarrassent d'aucun scrupule pour user et abuser d'un moyen peu orthodoxe à même de renflouer leur tirelire au détriment évidemment du bien-être et de la sécurité des passagers. Certains d'entre eux, pour ne pas dire la plupart, cupides et sans le moindre scrupule, ont mis sur pied une astuce ingénieuse qui tend, malheureusement, à se généraliser et qui constitue à ne quitter l'arrêt qu'une fois le véhicule en surcharge sous les vociférations intempestives de leurs collègues, qui attendent leur tour avec impatience. Une fois le plein fait avec sa cargaison humaine, le bus démarre. Les infortunés voyageurs, déjà déprimés et mal à l'aise, auront constaté la mort dans l'âme, qu'ils ne sont pas encore au bout de leur peine, car en dépit de la surcharge, la vitesse et le stationnement fantaisiste n'importe où, au milieu de la voie publique s'il le faut, quitte à provoquer des bouchons et une poussée d'irritation, où des citoyens respecteront des règles de la bienséance attendent patiemment et indéfiniment l'arrivée de l'engin de transport. tendance à ne plus délivrer de ticket. Et le receveur racoleur ordonne l'arrêt dès qu'on lui fait signe pour ramasser encore et plus encore de voyageurs, et sans état d'âme, indifférent à l'état de sa cargaison, continuant de hurler sans cesse «avancez, avancez, il y a de la place devant». Ces individus sont mus uniquement par le goût du dinar, ne se soucient guère de leurs passagers, fussent-ils malades, âgés ou des bébés. En tout état de cause, les structures en charge du problème se doivent de mettre un terme absolu à cette anarchie qui caractérise les transports urbains.