Les joueurs, les dirigeants et les supporters de la JSK ne se sont pas encore remis de cette incroyable déroute concédée mardi dernier au stade du 20-Août contre le CRB qu'ils auront à cœur de faire oublier face, cet après-midi, à la coriace formation harrachie, leur adversaire malheureux en finale de la Coupe d'Algérie, qui viendra certainement à Tizi Ouzou avec la ferme intention d'aspirer à une sacrée revanche ne serait-ce que pour atténuer une grosse frustration encore difficile à digérer. Et en matière de revanche, les Canaris en savent sûrement quelque chose, eux qui ont subi mardi dernier la furia d'une équipe belouizdadie qui, elle aussi, n'avait pas ruminé son élimination en quart de finale de Coupe d'Algérie face à cette même JSK. C'est dire qu'il y aura encore une fois de la revanche dans l'air cet après-midi au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou où les Harrachis sont appelés à laver l'affront du 1er mai dernier au stade olympique du 5-Juillet alors que les Kabyles ont tout intérêt à se rebeller pour tenter d'arrêter l'hémorragie engendrée par trois défaites successives face à l'ASK, l'USM Annaba et le CRB et se réhabiliter quelque peu aux yeux de leurs supporters même si ces derniers ne seront pas de la partie puisque le match se jouera à huis clos. Il est vrai que les Canaris sont soumis depuis quelque temps à un calendrier démentiel qui s'est traduit par l'amoncellement de trois déplacements consécutifs à Khroub, Annaba et Alger en l'espace d'une semaine avec tous les dégâts que l'on sait. Toujours est-il que le naufrage de mardi dernier face au CRB n'a pas été du goût des supporters et des dirigeants kabyles, notamment du président Hannachi qui est rentré de France mercredi dernier pour tenir une véritable réunion de crise avec ses joueurs et son staff technique qu'il a sévèrement sermonnés tout en renouvelant sa confiance totale à son entraîneur en chef Rachid Belhout. Au-delà de la terrible humiliation subie au stade du 20-Août, le président de la JSK tout comme la grande famille de la JSK ont été scandalisés par la passivité de certains joueurs kabyles lors du match retard disputé contre le CRB et surtout le comportement négatif de certains joueurs à l'image du jeune Lyès Saïdi qui a jeté son maillot au stade du 20-Août au cours du match CRB-JSK après son remplacement par Naïli, un geste condamnable à plus d'un titre qui lui a valu d'être traduit hier en conseil de discipline, lequel lui a infligé une grosse sanction financière dont le montant n'a pas été révélé jusque-là. Ce dérapage regrettable aura étonné beaucoup de monde dans la mesure où le jeune Saïdi a toujours eu un comportement exemplaire et il est d'ailleurs le premier à le regretter. “Sincèrement, j'ai passé des moments difficiles après ce geste que je regrette à mort mais croyez-moi, je n'avais pas remis en cause le choix du coach pour m'avoir fait remplacer mais j'ai craqué surtout en raison de l'ampleur de la défaite”, dira Saïdi, qui a bien du mal à surmonter ce qu'il qualifie de cauchemar. “Cette lourde défaite contre le CRB est un accident de parcours qui était quelque peu prévisible du fait que nos joueurs sont saturés avec le terrible marathon qu'on nous a imposé. J'espère qu'ils trouveront les ressources nécessaires pour réagir comme il se doit face à l'USM El-Harrach pour faire taire les rumeurs et se racheter quelque peu aux yeux de notre merveilleux public qui nous manquera à l'occasion puisque la JSK est encore frappée d'un huis clos”, dira pour, sa part, le coach kabyle Rachid Belhout visiblement contrarié par ce creux de la vague mais quand même confiant quant à la capacité de réaction de ses joueurs qui préparent un déplacement périlleux cette semaine au Sénégal où la JSK rencontrera samedi prochain le Diaraf de Dakar pour le compte du match aller des 8es de finale bis de la Coupe de la CAF.