Une délégation de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), conduite par son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi-Saïd, a rencontré, hier matin, les membres de l'instance de consultations sur les réformes politiques, représentée par Abdelkader Bensalah (président), ainsi que par Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi. Le responsable de la Centrale syndicale a plaidé pour la promotion de la société civile à tous les niveaux, non sans insister sur l'urgence de réviser la loi de 1990 relative aux associations. à l'issue de la rencontre, M. Sidi-Saïd a annoncé, dans une déclaration à la presse, que l'UGTA a présenté ses préoccupations sur les différents plans, économique, social et “surtout la promotion de la société civile”. D'après lui, l'organisation syndicale considère que “la société civile a un rôle à jouer à tous les niveaux, en tant que relais fondamental entre le citoyen et les autorités publiques”. Dans ce cadre, M. Sidi-Saïd a, d'ailleurs, appuyé la révision de la loi de 1990 sur les associations, expliquant que ces dernières, devant concerner “toutes les franges de la société”, pourraient devenir “un outil efficace de proximité”. Faisant écho, entre autres, à la démarche du Parti des travailleurs, le secrétaire de l'UGTA a informé que la centrale a “aussi demandé à préciser les secteurs stratégiques à consacrer dans la Constitution, comme la consécration de la gratuité de l'enseignement et de l'accès à la santé”. Abdelmadjid Sidi-Saïd a, en outre, abordé la question de la presse, estimant que celle-ci a “un rôle essentiel” à jouer dans la promotion de la République et en prônant dans le même temps “la sérénité” et “le dialogue”. Voulant être plus précis, le leader de l'UGTA a déclaré que le rôle de la presse algérienne doit aller “toujours dans le sens de la préservation des acquis de l'Algérie”, à savoir la démocratie et la République. Par ailleurs, M. Sidi-Saïd a rappelé que son organisation a toujours insisté sur les deux éléments que sont la stabilité et la paix, les qualifiant de “constantes pour le développement et le progrès”. Toujours dans le même registre, il a affirmé que la démarche de l'UGTA s'inscrit dans “une ligne républicaine, une ligne ouvrière et une ligne allant dans le sens de la continuité et de la stabilité de l'Algérie”. “Ce sont là des principes indiscutables et immuables qui ne peuvent être matière à négociation”, a-t-il indiqué.