La situation qui prévaut en Libye suscite, ces derniers temps, beaucoup d'inquiétudes et remet sur le tapis, à chaque occasion, la question sécuritaire au niveau de nos frontières sud. Des inquiétudes, somme toute, légitimes quand on sait qu'une bonne partie des armes qui prolifèrent actuellement à la faveur de la guerre civile dans ce pays serait entre les mains d'Aqmi. Pour le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, “cette nébuleuse a beaucoup perdu de sa puissance dans la région, à l'exception de quelques foyers”. Et d'ajouter : “L'Algérie a mis beaucoup de moyens dans la lutte antiterroriste et dans le renforcement de la sécurité de ses frontières contre toute intrusion, mais le dispositif ne saurait être réellement efficace sans la concertation des pays du sud de l'Algérie concernés par ce problème.” Cependant, Ould Kablia juge inadmissible de faire appel à l'aide des pays étrangers : “Ils peuvent nous aider en moyens de lutte mais c'est à nous de nous prendre en charge pour assurer notre propre sécurité.” S'agissant de la loi sur l'agrément des partis politiques, le ministre affirme sans équivoque qu'“il n'est pas question d'agréer des partis reconnus pour avoir dans le passé contribué ou participé à semer les troubles dans le pays”. Extrapolant sur la question, il précisera que “si la loi était appliquée avec rigueur, 50% des partis existants seraient dissous pour plusieurs raisons, dont on peut citer la non-tenue d'AG, la non-présentation des bilans moral et financier, etc.”.