Le laboratoire pharmaceutique Lad Pharma organise aujourd'hui son 4e séminaire national sur la prise en charge de l'ulcère du pied diabétique. À travers l'organisation régulière de cette manifestation scientifique, le laboratoire veut prouver encore une fois que cette pathologie est un vrai problème de santé publique. En Algérie, le pied diabétique, une complication invalidante du diabète, est une maladie fréquente qui n'est pas prise en charge de manière correcte et suffisante. Les patients hospitalisés ont, dans la majorité des cas, des lésions à un stade très avancé. Plus de 80% des cas nécessitent, par conséquent, une intervention rapide du chirurgien pour des gestes chirurgicaux spécialisés. Or, “malheureusement, ces patients sont hospitalisés dans des services cliniques d'endocrinologie, de diabétologie et de médecine interne qui ne peuvent assurer que l'équilibre du diabète, des débridements simples par le personnel paramédical, antibiothérapie et restent donc dépendant des chirurgiens pour tout acte lourd (désarticulation, amputation mineure, débridement important,…)”, expliquent les organisateurs du séminaire. C'est dire que les chirurgiens ne sont pas suffisamment impliqués dans la prise en charge de ces patients. Ces plaies nécessitent un suivi au long cours à cause du retard de cicatrisation et surinfections fréquentes. Ajouté à cela, les reprises fréquentes de l'acte chirurgical. Il est constaté également une difficile coordination entre les services de cliniques d'une part, et de chirurgies d'autre part. Le nombre de lits limité pour la prise en charge de ce type d'infections ne fait qu'envenimer davantage la situation. Ce déficit dans la prise en charge de cette pathologie a eu pour conséquence douloureuse l'amputation. Dans notre pays, tous les ans, l'on déplore entre 7 800 et 13 000 cas d'amputation. Ces malades font partie des 1,5 à 2,5 millions de diabétiques enregistrés en Algérie dont 7,5% sont des insulinodépendants. Les sources médicales indiquent qu'en Algérie, entre 5 à 10% des diabétiques souffrent de lésion au pied dont 6 à 8% subissent une amputation. Parmi eux, 50% subiront une amputation controlatérale dans les 5 années suivantes avec un taux de mortalité 50 à 60%. Ce sont généralement des malades “âgés de 45 à 65 ans, donc en pleine maturité subiront un lourd retentissement personnel, psychologique et fonctionnel avec un coup collectif non négligeable en santé publique”, affirment les spécialistes. Dans le monde, 4 millions d'individus ont annuellement un ulcère de pied. Du point de vue économique, le pied diabétique, à lui seul, consommerait 12 à 15% des ressources sanitaires dans les pays développés et 40% dans les pays en développement. Cependant, résolument optimistes et intrinsèquement convaincus, les dirigeants de Lad Pharma soutiennent mordicus que couper le pied ou la jambe du diabétique n'est plus une fatalité. Ils proposent pour cela une véritable thérapie, fondée sur le médicament Heberprot-P, qui s'est avérée efficace pour le patient et bénéfique pour le pays. Fabriqué en Algérie par lad Pharma, ce produit stimule la granulation et la ré-épithélialisation des ulcères du pied diabétique, réduit le nombre de débridements chirurgicaux et diminue le nombre des interventions chirurgicales ainsi que les récidives. Ce qui fait baisser donc le nombre d'amputations. Les dernières études cliniques ont démontré, soulignent les fabricants, l'efficacité de ce médicament à plus de 86% chez les diabétiques soufrant d'ulcères de pieds neuropathiques ou bien mixtes de stades avancés.