N. A. et son voisin ont été arrêtés et risquent de lourdes peines pour notamment atteinte à la vie privée, diffusion de photos d'autrui et d'images pornographiques sur le Net. Tout a commencé quand une jeune dame, A. D. âgée de 24 ans, habitant Chéraga, dépose une plainte contre X à la Gendarmerie nationale pour diffusion de photos personnelles sur facebook et YouTube. L'affaire jugée grave vu sa portée sur la vie privée et la moralité de la victime, l'enquête est vite confiée à la section de recherche (SRGN) qui met immédiatement une équipe de cyber-gendarmes, spécialisée dans la cybercriminalité, pour pister l'adresse IP du maître-chanteur. Celui-ci est une vieille connaissance de la victime, un certain N. A., âgé de 26 ans, qui exploitait des photos pornographiques téléchargées via le réseau Wifi d'un voisin qui lui avait donné le mot de passe. Le mis en cause traitait les images et les diffusait sur le Net. Il ne s'arrêtera pas là puisqu'il va alors créer une nouvelle adresse e-mail et harceler sa “proie” en lui envoyant les photos en question. C'est alors qu'elle découvre son visage “collé” sur un corps nu, c'est-à-dire des Fake (un mot dérivé de l'anglais et qui signifie faux). Il définit en informatique toute chose truquée relevant de plusieurs domaines dont la photographie). Objectif de l'auteur : la faire chanter et lui faire regretter de ne pas l'avoir épousé ! Le concerné, habitant à Alger-Centre, le savait pertinemment : le mal est fait. Surtout que lesdites images ont été visionnées et téléchargées par 960 internautes. Le premier responsable de la SRGN d'Alger précisera que “dès le début de l'enquête, l'IP du mis en cause était sous surveillance électronique de jour comme de nuit. Suite à quoi, on a pu identifier le domicile d'où partaient ces Fake qui relèvent du crime”. La perquisition du domicile du mis en cause aboutira à la découverte, dans un premier temps, d'un micro-ordinateur où sont dissimulées les fausses images de la victime, et ce, après avoir effectué une fouille chez le propriétaire de l'IP, c'est-à-dire son voisin. Selon les éléments de l'enquête, N. A. a commencé les téléchargements et les Fake au mois de mai dernier avant de décider de menacer la victime qui, selon les investigations, avait refusé d'épouser ce jeune homme pour une différence de niveau d'études, sachant que A. D. est universitaire et que N. A. a quitté l'école au cycle moyen. C'est ainsi que N. A. et son voisin ont été arrêtés et risquent de lourdes peines pour notamment atteinte à la vie privée, diffusion de photos d'autrui et d'images pornographiques sur le Net. Selon le patron de la SRGN, deux affaires similaires sont en cours de traitement dans le Grand-Alger. Ce qui signifie que ce procédé criminel commence à prendre de l'ampleur. “Nous exhortons les victimes à venir déposer une plainte. Car cela va de la réputation des familles et de la vie privée des personnes qui ont souvent peur d'aller vers les services de sécurité en se laissant faire par ces énergumènes. Ces personnes sont des cybercriminels qui croient qu'elles ne seront jamais identifiées. Il faut casser le tabou !”, dira le lieutenant-colonel, Abdelhamid Keroud, du commandement de la GN.