La recrudescence de la criminalité durant le mois de Ramadhan est clairement établie, à en juger par le nombre d'affaires traitées par la police. Lors d'un point de presse organisé hier par la sûreté de wilaya d'Alger, le commissaire principal, Samir Khouya, a présenté le bilan des 18 premiers jours de ce mois sacré, révélant que du 12 au 28 août, 46 468 personnes et 83 347 véhicules ont été contrôlés. Le commissaire a fait état également de l'interpellation de 8 personnes recherchées et de 14 autres en possession de drogue, psychotropes et autres armes blanches. Durant la même période, la sûreté de wilaya d'Alger a enregistré 1 956 affaires dont 7 liées à l'immigration clandestine et 959 personnes, dont 6 de nationalité étrangère, ont été déférées devant le parquet, alors que 313 individus ont été interpellés pour exercice de commerce informel. La police a infligé, durant cette même période, 6 141 amendes forfaitaires et retiré 2 838 permis de conduire et 244 véhicules ont été mis à la fourrière et enregistré 42 accidents de la circulation qui ont coûté la vie à 2 personnes et fait 43 blessés. Un autre genre de délit commence à faire son apparition. Un simple papotage sur Internet se transforme quelquefois en relation intime et s'en suit un échange de numéros de téléphone et de photos. La suite n'est pas toujours aussi gaie. Le bilan présenté, hier, par les responsables de la sûreté de la wilaya d'Alger fait état d'un exemple de relation par facebook qui a mal tourné. C'est le cas d'une jeune fille, qui a connu un jeune homme sur sur la Toile. La relation s'est développée au stade de promesse de mariage. Croyant que son “amoureux” était une personne sincère, la demoiselle lui envoie des photos “compromettantes”, relate Zoubir Rahbi, commissaire de police en chef de à Hussein-Dey. Information en main, le “prétendant” diffuse les photos et le numéro de téléphone de sa “bien-aimée” sur facebook. En retrouvant sa vie privé étalée sur la scène publique, la jeune fille dépose une plainte. Après enquête, l'homme a été arrêté et accusé de publication sur Internet de photos personnelles d'autrui et mis sous mandat de dépôt. Durant ce mois sacré, des affaires de vol plus ou moins graves ont été enregistrées par les différentes brigades de la DGSN. Le commissaire Rahbi a révélé des affaires liées au vol avec effraction. La première concerne une demeure où les cambrioleurs ont dérobé 100 000 000 de centimes en espèces et des bijoux d'une valeur de 800 000 000 de centimes. Après plainte, les policiers ont interpellé 6 individus, dont l'âge varie de 25 à 35 ans : 4 voleurs à Mostaganem et les 2 receleurs à Oran. L'affaire a été bouclée en deux semaines et quatre des mis en cause sont mis en mandat dépôt, alors que les deux autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Autre affaire de vol, mais cette fois… en famille : deux frères et leur sœur et quatre de leurs amis ont cambriolé le bureau d'un homme, emportant 132 000 000 de centimes, des bijoux et deux passeports. Après l'arrestation de la bande, la police a récupéré 17 000 000 de centimes et mis les 7 personnes sous mandat dépôt. Dans une autre affaire, les malfaiteurs n'ont pas omis de soigner leur “image de marque”, pour mieux tromper leurs victimes. Sévissant à Sidi Yahia, les voleurs, quatre copains âgés entre 25 ans et 30 ans, ont loué une Peugeot 207 rouge pour faire sensation, et se sont spécialisés dans le vol de portables et de montres. Lors de leur interpellation, les agents de police ont découvert 18 portables, 6 montres de valeur. Depuis la résolution de l'affaire, 11 victimes ont été identifiées. Il est également fait état d'une tentative de vol dans une station-service à l'est de la capitale. Le propriétaire de la pompe d'essence, doutant du comportement d'une bande de jeunes, a eu le réflexe de contacter la police. Le véhicule signalé est arrêté quelque temps plus tard. Après contrôle, il s'est avéré que les plaques d'immatriculation étaient fausses et que les occupants de la voiture avaient des armes blanches et des bombes lacrymogènes.