La maison de la culture Mouloud- Mammeri de Tizi Ouzou abrite, depuis lundi, la cinquième édition du salon Djurdjura des arts plastiques en hommage cette année à deux artistes peintres, Aïcha Haddad et Hocine Haroun. Quarante artistes, venus des quatre coins du pays, rendent hommage à ces deux belles figures de la peinture algérienne. Des toiles de peinture des deux artistes sont également exposées au hall de cet établissement. Lors de l'ouverture du salon, Lounis Aït Menguelet fera l'éloge du peintre Hocine Haroun, “comme un ami et aussi un artiste. Un exemple de sagesse. Hocine chante bien, le saviez-vous ? Il a choisi la peinture, il a fait peut- être le bon choix”, dit-il. L'homme, Hocine Haroun, amoureux de la Kabylie, de cette terre d'Ath Bouadou, de son village Tamkadbout, qui a vu l'artiste grandir tout en tombant amoureux de ses paysages, à force que ses yeux s'ouvrent en caressant la couleur, peindra tout au long de son parcours ces monts de pierre et ces falaises qui surplombent les rêves. Il n'en restera pas là, puisqu'il fera aussi, à travers la peinture, la lecture du mode de vie des villageois dans des moments de joie et de douleur. La femme, Aïcha Haddad, qui, en fait, n'a pas à être présentée, ce que dira d'ailleurs son frère lors de l'ouverture de ce salon, tant la femme ne fut pas seulement une artiste de talent, mais aussi une moudjahida qui avait rejoint les rangs de l'ALN alors qu'elle n'avait que 17 ans. Au programme de cette rencontre autour des arts plastiques, une exposition permanente, réalisation d'une fresque par les étudiants de l'Ecole des beaux-arts d'Azazga, au niveau de la maison de l'artisanat de Tizi Ouzou, projection d'un film documentaire sur la vie et le parcours artistique de Aïcha Haddad, suivie d'une conférence animée par l'artiste peintre et enseignant en la matière, M. Ouchen Smaïl sous le thème “La peinture, un lieu de mémoire”. Hier, mercredi, on a assisté à la projection d'un film documentaire sur la vie et le parcours artistique de Hocine Haroun. À 14h, démonstration artistique “show painting”, présentée par l'artiste peintre Saâd Eddine Lazhar de Djelfa. Aujourd'hui, une autre conférence est prévue, animée par Laroussi Abdelhamid, secrétaire général de l'UNAC, elle a pour thème “Arts plastiques en Algérie : contraintes et espoir”. Vendredi, dernier jour des activités, visite guidée du village Moknéa et clôture des activités à 15h, avec la remise de diplômes aux participants. Durant ces quatre jours, le public amoureux et les amateurs de la peinture et de la sculpture pourront découvrir de belles œuvres, des palettes variées, riches en émotion et des touches prometteuses. Si certaines toiles se limitent à l'ornement du mur, accrochées comme des œuvres muettes, d'autres nous accrochent au point de vouloir les caresser.