La présidente de l'ARPT a sous-entendu qu'Algérie Poste pourrait bénéficier d'un effet rétroactif de l'application des clauses de ladite convention, eu égard au fait que jusqu'alors elle n'a jamais bénéficié de la rémunération de ces prestations de service public. Algérie Poste a signé, hier matin, une convention de rémunération des prestations du service postal universel avec l'Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT). Un Fonds de compensation, alimenté par tous les opérateurs des nouvelles technologies de l'information (TIC) et géré bien entendu par l'ARPT, servira à payer les prestations d'Algérie Poste. À cet effet, l'ARPT a établi un cahier des charges auquel l'opérateur postal historique a répondu. Ce dernier porte sur les missions d'Algérie Poste, astreinte à assurer une présence postale (service financier CCP) et une desserte postale (courriers) à travers tout le territoire national à des prix compétitifs. Lors de la cérémonie de signature de la convention, à laquelle a pris part le nouveau directeur général de l'entreprise installé quelques heures plus tôt officiellement dans ses fonctions ainsi que le ministre de tutelle, Moussa Benhamadi, la présidente de l'ARPT a sous-entendu qu'Algérie Poste pourrait bénéficier d'un effet rétroactif de l'application des clauses de ladite convention, eu égard au fait que jusqu'alors elle n'a jamais bénéficié de la rémunération de ces prestations de service public. Quoiqu'il en soit, l'accord conclu avec l'ARPT permettra à Algérie Poste, dotée du statut d'Epic (Etablissement public à caractère industriel et commercial) de compenser les déficits enregistrés au sein de nombreux bureaux de poste ouverts dans des communes et villages qui comptent moins de 6 000 habitants. Cette situation est particulièrement ressentie dans la wilaya de Tizi Ouzou. “Nous sommes obligés de faire recette pour maintenir l'équilibre financier de l'entreprise. Grâce à cette convention, cela sera désormais possible”, nous a expliqué un cadre de l'entreprise. Par ailleurs, le secrétaire général du ministère de la Poste et Télécommunication a assisté, hier matin, à la passation de consignes entre Omar Zerarka et le tout nouveau directeur d'Algérie Poste, Mahloul Mohand-Laïd. Âgé de 55 ans, ce dernier occupait, jusqu'à aujourd'hui, le poste de directeur de la division courrier colis. Selon des sources proches des autorités, “cette nouvelle nomination intervient en signe d'apaisement du conflit social que connaît l'entreprise depuis deux mois”. Une entreprise qui souffre d'instabilité de son staff dirigeant depuis le décès de M. Hamadi, en janvier 2010. Depuis cette date, quatre responsables ont défilé à la tête d'Algérie Poste. Il s'agit de Nacer Sayah, Omari Bouteldja, Omar Zerarka (intérimaire jusqu'à son limogeage samedi dernier) et enfin Mohand-Laïd Mahloul. Ce dernier vient d'être nommé par un décret présidentiel. Ce qui sous-entend que sa désignation est inscrite dans la durée.