Après deux reports successifs en raison, notamment, de la guerre en Irak et du séisme du 21 mai dernier, les travaux du Ve congrès du Parti des travailleurs (PT) de Louisa Hanoune se sont ouverts, hier, à Zéralda. Durant trois jours, les 838 délégués représentants 44 wilayas auront à débattre de la situation politique nationale et internationale, mais également des questions inhérentes au parti. Face à un parterre où se trouvaient de nombreux invités de marque comme le patron du FLN, Ali Benflis, du secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, des représentants de formations politiques à l'image du RCD, du MSP, du RND et d'autres représentants de syndicalistes et de formations politiques étrangères, la pasionaria s'est étalée longuement sur la situation particulière que traverse le pays. Une situation qu'elle qualifie, à juste titre, d'“explosive”. “Est-il concevable de laisser se produire l'effondrement généralisé, l'irréparable”, s'est-elle interrogée. Pour Louisa Hanoune, “chacun a le droit de participer ou pas aux élections, de soutenir ou pas tel ou tel candidat”, a-t-elle encore dit à propos de l'effervescence qui caractérise la scène politique. Concernant la situation sociale, fidèle à ses positions, Louisa Hanoune a tiré à boulets rouges sur les orientations ultralibérales du gouvernement. Même si la question de la présidentielle n'a pas été évoquée de façon explicite, il n'en demeure pas moins que le parti aura à l'examiner. Au regard de la standing-ovation à laquelle elle a eu droit, Louisa Hanoune, outre qu'elle est assurée d'être reconduite à la tête du parti dont il faut en convenir qu'elle incarne son identité même, il est fort probable qu'elle sera désignée comme la candidate du parti à la prochaine élection présidentielle. Il est à noter, par ailleurs, que plusieurs commissions ont été installées. Le congrès se terminera demain. K. K.