Le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, a appelé vendredi ses partisans à reprendre aux rebelles les armes qui leur ont été larguées par la France dans la région du Djebel Nefoussa. “Marchez sur le djebel et saisissez les armes qui ont été larguées par les Français. Si ensuite vous voulez pardonner (aux rebelles), c'est votre affaire”, a lancé le colonel Kadhafi dans une allocution relayée par haut-parleurs à l'adresse de milliers de ses partisans rassemblés sur la place Verte à Tripoli. La France a admis pour la première fois, mercredi, qu'elle avait parachuté des armes aux rebelles libyens dans cette région montagneuse située au sud de Tripoli, s'attirant des critiques de la Russie notamment. Le colonel Kadhafi, qui parlait d'un lieu tenu secret, a en outre exhorté ses partisans à “marcher sur Misrata et la libérer pouce par pouce, sans recours aux armes”. “Finissez la bataille rapidement”, leur a-t-il dit. Située à l'est de Tripoli, Misrata est contrôlée depuis des semaines par les rebelles, qui ont affirmé début juin avoir repoussé plusieurs tentatives de forces loyales à Mouammar Kadhafi de reprendre la ville. Le colonel Kadhafi a par ailleurs affirmé que les frappes de l'OTAN, en Libye, n'étaient “d'aucune utilité”. “Vos avions ne sont d'aucune utilité et le largage d'armes à la cinquième colonne dans le Djebel ne servira à rien”, a-t-il ajouté. Il a conseillé à l'OTAN de discuter directement “avec le peuple libyen et les chefs des tribus” pour trouver une issue à la situation en Libye. “Le peuple est souverain et il est maître de son destin. Discutez avec lui d'une sortie de cette crise et je vous aiderai”, a-t-il ajouté. “Nous ne quitterons jamais notre pays, nous mourrons pour lui”, a encore dit le dirigeant libyen, qui a conclu son allocution sous les acclamations de la foule en affirmant que “le combat se poursuivra jusqu'à la victoire”.