Au moins une quarantaine de baraques de fortune ont été détruites par les policiers, dépêchés en nombre impressionnant pour évacuer les occupants de ce site censé servir d'espace commun puisque situé entre les immeubles d'une des cités populaires de la Nouvelle ville. Deux mois après le lancement de la grande opération contre le commerce informel dans la ville de Tizi Ouzou, voilà que les services de police se sont encore attaqués à l'un des “os” les plus durs de ce phénomène, à savoir le marché des fruits et légumes de la Nouvelle ville qui a été complètement démantelé avant-hier à l'aube. Au moins une quarantaine de baraques de fortune ont été détruites par les policiers dépêchés en nombre impressionnant pour évacuer les occupants de ce site censé servir d'espace commun puisque situé entre les immeubles d'une des cités populaires de la Nouvelle ville de Tizi Ouzou. À l'instar des différentes opérations menées depuis le début du mois de mai dernier contre le commerce informel, et au même moment contre la petite délinquance, dans la ville de Tizi Ouzou, celle d'hier n'a suscité aucune réaction ou opposition des occupants de ce site transformé en marché informel de fruits et légumes depuis le début des années 2000. Le marché informel qui vient d'être démantelé constitue le dernier point noir du commerce informel qui a longtemps gangréné artères principales et ruelles de la ville de Tizi Ouzou où tous les espaces étant squattés, même la circulation automobile et la mobilité piétonne étaient devenues quasi impossibles. L'opération d'hier a été, pour rappel, précédée par celle qui a ciblé le boulevard de l'hôpital, sanctuaire de l'informel et de l'anarchie, puis celles encore qui ont ciblé la route de M'douha, de Sbihi et de la rue de la Paix. Des opérations qui ont été applaudies par la population qui déplore toutefois le fait que la chasse à l'informel a provoqué une hausse des prix vertigineuse chez les commerçants légaux sur lesquels les autorités administratives n'exercent décidemment plus aucun contrôle. Même les marchés légaux promis par les autorités n'ont toujours pas vu le jour. Il est à souligner que l'opération menée, hier, contre ce marché informel coïncidait avec la mise en œuvre du projet d'évacuation des 7 stations de fourgons de transport de la ville ainsi que la gare routière vers les cinq stations intermédiaires et les trois pôles multimodaux, tous situés à quelques kilomètres de la ville. Une décision expliquée par les autorités de la wilaya par la poursuite des efforts de développement et l'amélioration du cadre de vie dans la ville de Tizi Ouzou mais ce à quoi les transporteurs et la population rurale ne voient qu'une manière de limiter l'accès à la ville puisque désormais, avec ces nouvelles escales, cela coûtera plus cher et nécessitera plus de temps.