ArcelorMittal a honoré la majorité de ses engagements inscrits dans le cadre du contrat de partenariat qu'il avait conclu, en octobre 2001, avec le groupe sidérurgique algérien Sider. Cette déclaration est du ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi. Interpellé à l'Assemblée nationale par une question orale, à l'occasion d'une séance plénière, le ministre a expliqué qu'il “est faux de dire que le partenaire ArcelorMittal n'a pas honoré ses engagements en Algérie”. Les arguments du ministre sont qu'“ArcelorMittal a maintenu les postes d'emploi du complexe d'El-Hadjar, a investi 114 millions de dollars au lieu des 80 millions prévus, a remboursé au Trésor public un crédit de 150 millions de DA et s'est engagé dans la production du rond à béton”. Toutefois, il est question d'un seul engagement, non honoré. Il s'agit de “celui relatif au seuil de production commercialisable qui n'a cependant pas été respecté, en raison de la faiblesse du réseau électrique et des problèmes de transport du fer”, note le ministre. Dans ce cadre, le membre du gouvernement indiquera de l'autre côté qu'ArcelorMittal a bénéficié d'importants avantages notamment fiscaux et financiers. Interpellé à ce sujet sur la possibilité d'appliquer la règle des 51%-49%, en cas où le contrat de partenariat avec ArcelorMittal Annaba expire, le ministre a noté que “les principes de l'accord resteront inchangés contrairement aux avantages fiscaux, par exemple, qui sont négociables”. Il est expliqué, dans la foulée, que le 18 octobre 2001, un accord de partenariat a été conclu avec le groupe LNM Ispat, une entreprise d'ArcelorMittal et Sider, permettant la création de Ispat-Annaba, intégrant 10 filiales de Sider qui détient 30% du capital alors que LNM y possède 70%. Interrogé, en outre, à propos des négociations entre le groupe Gica et le français Lafarge pour la réalisation d'une nouvelle usine de production de ciment, le ministre se contentera de dire qu'elles “se poursuivent normalement”. Sollicité, en outre, à propos des lourdeurs administratives imposées aux entreprises publiques par le nouveau code des marchés publics, M. Benmeradi notera que “ce code ne pose aucun problème aux entreprises publiques puisqu'il permet, en cas d'urgence, des passations directes de marché sans passer par les procédures exigées pour les commandes”.