Le procès de l'assassinat de Lounès Matoub sera donc examiné le 18 juillet prochain par le tribunal criminel de la cour de Tizi Ouzou, après avoir été renvoyé depuis le 9 juillet 2008 pour un complément d'instruction, à la demande de la justice. Pour rappel, le 26 juin dernier, des membres de sa famille et de la fondation qui porte le nom de l'artiste ont observé un sit-in devant la cour de Tizi Ouzou où ils ont demandé une enquête qui répondra aux normes, dont “la procédure a été bâclée” et “la justice ayant désigné des assassins alibi”, avait, pour rappel, déclaré la sœur de Lounès Matoub assassiné 25 juin 1998. 13 ans après cet assassinat, la lumière sera-t-elle enfin faite ? La fondation Lounès-Matoub avait demandé “la vérité sur le lieu”, une vraie enquête qui répondra aux normes avec notamment la reconstitution des faits, l'étude balistique et l'audition des témoins et des acteurs politiques de l'époque. Les deux accusés, dans cette affaire, en l'occurrence Malik Madjnoune et Chenoui Abdelhakim, sont en détention provisoire depuis 12 ans et incarcérés à la maison d'arrêt de Tizi Ouzou. Une détention “anticonstitutionnelle”, selon la Ligue algérienne des droits de l'Homme.