Novembre 1981/novembre 2002, et voilà que l'histoire fabuleuse du fameux “Jumbo-Jet” africain refait surface et se perpétue au gré des décennies pour le plus grand bonheur de millions d'Algériens qui ne jurent désormais que par cette JSK, à la fois mythique et fantastique qui, décidément, aura bel et bien prêté serment dès lors que toute l'Afrique a les yeux braqués sur l'étendard “Vert et Jaune”. Pour l'histoire, il est bon de se rappeler que le 27 novembre 1981, précisément, la JSK frappait déjà très fort, pour sa première finale de Coupe d'Afrique des clubs champions, face au Vita-Club de Kinshasa (4-0). C'était déjà la belle époque des Fergani, Bahbouh, Benlahcène et autre Larbès, taillée dans de l'orfèvre par ce sacré tandem Khalef/Zywotko. Vingt et un ans après, voilà que le “Jumbo-Jet” renaît de ses cendres avec un autre carton mémorable face à un club aussi prestigieux que le Tonnerre de Yaoundé (4-0). Du coup, les Canaris se voient propulsés, une fois de plus, sur orbite africaine avec ce désir fou de lorgner déjà une sixième couronne africaine qui ferait certainement date dans les annales du football africain. En admirant cette merveilleuse machine kabyle broyer tout sur son passage, l'on se met bien à l'évidence que la Coupe d'Afrique a son côté magique et enchanteur pour cette JSK toujours aussi soucieuse de relever de grands défis et de rappeler, si besoin est, sa grande notoriété continentale. À défaut du “Tonnerre camerounais”, l'on vit plutôt la foudre kabyle”, s'abattre plus d'une fois sur l'infortuné gardien Kematou qui, visiblement, ne savait plus à quel saint se vouer. En inscrivant deux buts par mi-temps par Amaouche (1') Berguigua (45 et 84') et Driouèche (61') la JSK aura réussi une véritable démonstration de force faite de cran, d'audace et de vivacité. En réussissant un festival offensif tout simplement mémorable, la JSK aura survolé littéralement cette superbe finale aller de la Coupe de la CAF face à une formation camerounaise déboussolée en tous points de vue. D'ailleurs, l'on avait bien du mal à établir la moindre comparaison entre cette “JSK africaine” au renom bien établi et l'autre JSK de tous les jours, qui donne souvent l'impression de trop “négliger” la compétition nationale comme si elle était désormais faite pour les grands galas. Qu'à cela ne tienne, les Zafour, Driouèche, Gaouaoui, Belkaïd et autres Bendahmane ont oublié leurs misères du championnat pour s'enivrer davantage du parfum insolite de la savane africaine. Venus à Alger dans le but déterminé de remettre en cause la suprématie continentale du double détenteur du trophée de la JSK, les Camerounais ont été littéralement laminés par l'artillerie kabyle qui aura fait feu de tout bois. Sous la direction et l'œil très vigilant du meilleur arbitre africain, à l'heure actuelle, le Béninois Coffi Kodjia, les “Canaris du Djurdjura” se sont alors payés un malin plaisir à réussir une “saga-africa” qui constitue très certainement, l'une des plus belles pages de l'histoire déjà fort éloquente de la JS Kabylie. Au moment où la nouvelle génération des Belkaïd, Raho, Djouder, Amaouche et autres Berguigua, jubilait dans la majestueuse arène olympique du 5-Juillet, les Medane, Sadmi, Bouiche et autres Amara, présents sur le banc de touche avaient beaucoup de fierté à fouiller dans leur passé et à faire la jonction entre la JSK d'hier et d'aujourd'hui. En fait, l'histoire n'est qu'un éternel recommencement, n'est-ce pas ? M. H.