“Béjaïa-Rouen : Amitié, création”, telle est la devise (ou le slogan) qui préside à cette rencontre culturelle entre Béjaïa et Rouen (Haute-Normandie, France) qu'abrite le Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa du 18 au 28 juillet. Cet événement d'envergure est l'initiative du tandem TRB/Malek B. et Tira Editions (édition et communication) que dirige l'auteur et poète Brahim Tazaghart, en partenariat avec la région de Haute-Normandie et l' “association Tafsut, carrefour de la culture kabyle et normande”. La rencontre consiste en divers ateliers (arts plastiques, dessins et films d'animation). L'animation de l'atelier n°1 a été confiée à l'artiste dessinateur Patrice Marchand, assisté par l'artiste plasticien Djamel Bouali. “Le travail portera sur le dessin, dessiner seul ou à plusieurs, dessiner pour décrire ou juste pour dessiner, réalisation d'ouvrages à partir de différents objets”. Saïd Atek, assisté par l'artiste plasticien Smaïl Ouchène, s'est vu, quant à lui, confier l'atelier n°2 dont “le travail doit porter sur l'importance de la mémoire à l'aide de leurs archives personnelles, de leurs vêtements, etc…réalisation d'un reportage”. De leur côté, Nicolas Diologent, créateur de films d'animation, et son assistant pour la circonstance, Amokrane Makhloufi, seront chargés d'animer l'atelier n°3 avec pour objectif “l'écriture d'une histoire avec des habitants, sa mise en image par la technique du cinéma d'animation, image par image, la construction des décors avec les éléments trouvés dans la rue, et la réalisation des bruitages, musique…etc.” Il est en outre informé que “les comédiens intéressés par le théâtre de rue peuvent se manifester, ils pourront ainsi assister au travail de conception et de réalisation du Cercle de Litote”. Il est par ailleurs “rappelé” que “la wilaya de Béjaïa est engagée dans une coopération scientifique avec la région de Haute-Normandie, en France, autour des enjeux environnementaux et économiques. Cette coopération, matérialisée par le projet scientifique Seine/Soummam pour le traitement des eaux, avec la mise en place des équipes de recherche des universités de Rouen et de Béjaïa, ne peut se développer sans s'appuyer sur la culture et la création artistique, volet essentiel et stratégique dans tout échange humain”. Et dire que le tout premier contact culturel entre la Haute-Normandie et la vallée de la Soummam remonte à très longtemps. En effet, selon Rochdi Bouyahia (l'un des fils du défunt Cheikh Saddek El-Bédjaoui), “l'orchestre philharmonique de Rouen, dirigé alors par le célébrissime maestro et compositeur Camille St Saens, a donné un grand concert de musique classique universelle au théâtre de Bougie, actuel TRB. En ouverture, Cheikh Saddek El-Bédjaoui avait interprété, avec son orchestre de musique andalouse, une nouba Zidane, juste quelque temps après la reprise par Camille St Saens et son ensemble philharmonique ! ".