Décidément, la canicule qui sévit sur toute la région a eu des conséquences néfastes sur la consommation électrique avec tout ce que cela entraîne comme pannes, désagréments et, surtout, mécontentement de la part de la population. C'est ainsi que la ville de Tizi Ouzou aura vécu une soirée mouvementée jeudi dernier, et ce, après que des citoyens, visiblement excédés par une longue panne d'électricité qui aura paralysé une grande partie de la ville durant près de vingt-quatre heures, eurent manifesté leur courroux devant le siège de la direction régionale de Sonelgaz situé au centre-ville. Et pour cause, une panne de courant a touché plusieurs quartiers de la vieille ville de Tizi Ouzou ainsi que les cités populaires Le Cadi, M'Douha et les Genêts durant une bonne partie de la nuit de mercredi pour se prolonger durant toute la journée de jeudi. Du coup, pas de lumière ni de climatisation et encore moins de réfrigération en cette période de canicule et de Ramadhan où les Tizi-Ouziens auront vécu le martyre. N'ayant rien vu venir malgré toutes les promesses et les efforts des équipes techniques de Sonelgaz, de jeunes manifestants se sont alors attaqués mercredi dernier avant la rupture du jeûne au siège de la direction régionale de Sonelgaz situé à proximité du jet d'eau du centre-ville pour tenter de l'occuper et de le saccager. Si la police n'était alors intervenue pour disperser une première fois les manifestants, ces derniers sont revenus beaucoup plus nombreux après le f'tour pour tenter d'assiéger encore les locaux de Sonelgaz et il aura fallu attendre même l'intervention musclée des brigades antiémeutes de la police pour disperser difficilement les manifestants qui ont aussitôt barré les principales artères du centre-ville au moyen de gravats et de pneus brûlés. “Nous n'avons pas d'électricité depuis vingt-quatre heures, ce qui est un véritable supplice en cette période de grosses chaleurs et nous n'avons trouvé aucun interlocuteur auprès de Sonelgaz. Pas de lumière, pas de télévision, pas de climatiseurs ni de ventilateur alors que le thermomètre a dépassé largement les 40° à l'ombre et surtout point de réfrigérateur, ce qui nous a contraints à jeter à la poubelle tous les aliments congelés”, dira un citoyen au bord de la crise de nerfs alors que nous n'avons pas pu prendre contact avec les responsables de Sonelgaz, et ce, malgré maintes tentatives. Ce climat de révolte a même gagné le stade Oukil-Ramdane où les mêmes manifestants se sont violemment opposés à la tenue d'un gala artistique que devait animer en soirée la vedette de la chanson kabyle Rabah Asma, un gala qui a été finalement annulé par les autorités locales pour éviter tout éventuel débordement. Finalement, le calme est revenu jeudi soir peu avant minuit après que le courant eut été finalement rétabli dans tous les quartiers de la ville des Genêts.