Le Maroc a reconnu officiellement lundi soir le Conseil national de transition (CNT) en tant que “représentant unique” du peuple libyen, à la veille de la visite du chef de la diplomatie du royaume à Benghazi. “Le royaume du Maroc confirme aujourd'hui sa reconnaissance du CNT en tant que représentant unique et légitime du peuple libyen, et porteur de ses aspirations à un avenir meilleur fondé sur l'équité, la justice, la démocratie et l'Etat de droit”, a déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères Taïeb Fassi Fihri à la télévision publique. Cette déclaration intervient la veille de la visite du chef de la diplomatie marocaine mardi à Benghazi, porteur d'un message du roi Mohammed VI au président du CNT Moustafa Abdeljalil. Le royaume de Bahreïn a annoncé hier qu'il reconnaissait le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, comme le “représentant légitime” du peuple libyen, après l'offensive lancée samedi par les insurgés dans Tripoli. Le ministère bahreïni des Affaires étrangères, reproduit par l'agence officielle BNA, a souhaité “progrès, développement et stabilité” à la Libye. Le royaume de Bahreïn est la quatrième monarchie arabe du Golfe à reconnaître le CNT après le Qatar, les Emirats arabes unis et le Koweït. Enfin, Malte a reconnu officiellement le Conseil national de transition (CNT) comme gouvernement légitime de la Libye, a annoncé hier le Premier ministre Lawrence Gonzi. “Malte continuera à jouer son rôle de centre de l'aide humanitaire destinée à la Libye et s'engage à aider la communauté internationale à évacuer les ressortissants étrangers des zones de conflit”, a déclaré M. Gonzi à l'issue d'un Conseil des ministres. Lundi, le ministère maltais des Affaires étrangères avait jugé hors de question que le colonel Kadhafi ou d'autres dirigeants de son régime faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international puissent être accueillis en exil sur l'île. Le CNT, l'organe politique de la rébellion, basé à Benghazi (Est), se prépare à s'installer à Tripoli, désormais sous “le contrôle quasi-total” des rebelles, a annoncé hier Moustapha Abdeljalil, le chef du CNT.