Trois blessés ont été enregistrés dans les rangs des manifestants qui, pour leur part, ont brûlé un bus. Transformée en une véritable poudrière par le dossier de l'emploi, la ville de Ouargla a renoué hier avec l'émeute. Plus de 1 000 jeunes se sont rassemblés, dès 9 heures du matin à la place du 1er-Mai en face du siège de la daïra et de celui de la Gendarmerie nationale, pour exprimer leur colère suite aux blessures occasionnées, jeudi lors d'une autre manifestation, à un jeune Ouargli par une bombe lacrymogène lancée par les forces antiémeutes. Les échauffourées avec les forces antiémeutes ont duré presque trois 3 heures. Bilan : 3 blessés dans les rangs des manifestants et un bus brûlé par ces derniers au niveau de la place du 1er-Mai. Mercredi quelque 50 jeunes se sont rassemblés pacifiquement devant le siège de la wilaya et celui de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) pour exiger plus de transparence dans l'octroi des offres de l'emploi. L'intervention brutale des forces antiémeutes a fait un blessé dans les rangs des manifestants. Jeudi, les jeunes Ouarglis sont revenus à la charge en tenant deux actions de protestation. La première au quartier Mkhadma où 300 jeunes ont coupé l'autoroute Ouargla-Ghardaïa. La deuxième a eu lieu au quartier Saïd-Outba où plus de 500 jeunes ont coupé la route. Avec l'intervention musclée de la police, un jeune, une bouteille d'essence à la main, a menacé de s'immoler. “Il a été touché par une bombe lacrymogène qui lui a occasionné des blessures de deuxième degrés au cou et à l'abdomen”, témoigne Madani El-Madani, militant de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), avant d'ajouter : “Pour la manifestation d'aujourd'hui (hier, ndlr), elle a dégénéré suite à une provocation de deux policiers en civil.” “Nous sommes contre la violence et la destruction. Nous voulons seulement que l'administration prête une oreille attentive aux revendications des jeunes”, précise-t-il encore. Les mouvements de protestation de ces autres derniers jours se sont soldés par 8 blessés dans les rangs des manifestants.