C'est finalement à Zéralda et plus précisément au Complexe des matériaux de construction que le Front de libération nationale (FLN) tiendra son université d'été cette année. La décision a été prise hier à l'issue de la réunion du bureau politique (BP) de ce parti, tenue sous la présidence de son secrétaire général (SG), Abdelaziz Belkhadem. Programmée pour les 29 et 30 septembre prochains, ce rendez-vous connaîtra la participation de 600 représentants de cette formation politique. Dans les faits, il s'agit des présidents d'assemblée populaire communale (APC) et des présidents des assemblées populaires de wilaya (APW), de membres du comité central (CC) ainsi que des cadres du parti. La qualité des participants est intimement liée au thème de l'université d'été de cette année représenté à travers “la décentralisation”. Interrogé sur les raisons d'une telle thématique, Kassa Aïssi, le membre du BP chargé de l'information, expliquera que “nous avons arrêté ce thème en prévision de la révision du code de wilaya”. “Nous optons pour la décentralisation pour donner plus d'initiatives aux élus pour un meilleur développement local et une pérennité du développement”, note-t-il, avant de préciser que “l'Etat jacobin centralisé a montré ses limites”. Il est utile de rappeler que “le projet de loi concernant la wilaya a pour objet de permettre à la wilaya d'être un lieu de coordination de l'action intersectorielle et fédérative de l'initiative locale, ainsi qu'un espace complémentaire à celui de la commune dans la prestation de service public de proximité et sa régulation”, est-il noté dans le texte qui précise plus loin qu'il est question tout autant “de promouvoir la wilaya, collectivité territoriale décentralisée et circonscription déconcentrée de l'Etat, en tant que lieu d'expression de la démocratie locale et de participation du citoyen”. Le texte de loi note que “la wilaya est confrontée à des lacunes et des dysfonctionnements et à des problèmes apparus à l'épreuve du temps et de ses effets sur un dispositif légal caractérisé par de nombreux vides juridiques accentués par la précipitation des évènements depuis 1990 et la succession des changements aux plans politique, économique et social”. Aussi et dans l'objectif de prendre en charge ces carences, le texte renferme 183 articles et se propose de confirmer et réunir, dans un même dispositif légal, certains principes consacrés depuis la promulgation de l'ordonnance portant code de wilaya en 1969 et en asseoir d'autres qui leur sont complémentaires. Il est question de la délégation de pouvoir au profit de la wilaya, avec une autonomie financière et de gestion, du partage des missions et des ressources entre l'Etat, la wilaya et la commune, de la complémentarité de l'action de l'Etat et celle de la collectivité territoriale ainsi que du renforcement de la coordination de l'action gouvernementale au niveau local.