L'UGTA proposera la baisse de l'IRG, l'augmentation du SNMG et la redéfinition du 87 bis. C'est ce qu'a indiqué le SG de l'UGTA chargé des conflits sociaux et des questions économiques, M. Achour Telli, invité de l'émission “Jeudi économie” de la chaîne internationale de la radio nationale. “La centrale syndicale soumettra à la tripartie des propositions, dans le cadre de l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs, relatives notamment à la révision à la baisse de l'IRG, l'augmentation du SNMG et la redéfinition de l'article 87 bis”, a indiqué M. Telli. Ainsi l'UGTA ne se contenterait pas seulement d'une augmentation du SNMG, mais elle veut poser la problématique de l'impôt sur le revenu global, pour, peut-être, contourner l'obstacle de l'article 87 bis, qui fait que la hausse du SNMG touche que les bas salaires et ceux indexés au SNMG. M. Telli explique, par ailleurs, que l'article 87 bis stipule que le SNMG comprend le salaire de base, les indemnités et les primes, à l'exclusion des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le travailleur. Il a indiqué, à ce sujet, que l'UGTA a établi 11 simulations dans 11 secteurs qui concernent les 2 tiers de l'ensemble des travailleurs, pour “arriver à une vision claire et à des propositions chiffrées et concrètes”. Toutes ces propositions, a précisé M. Telli, auront une incidence financière, et le choix d'une variante des trois qui sont proposées par l'UGTA dépendra des trois partenaires (patronat-syndicat-gouvernement). “L'UGTA veut aller vers l'amélioration des conditions des travailleurs par l'une des trois propositions”, a-t-il souligné. Il faut dire que l'impôt sur le revenu global (IRG) constitue une véritable manne fiscale pour l'Etat. Pour le 1er semestre 2011, les recettes de l'IRG ont grimpé de 45,6% à 164,4 milliards de dinars, selon la Direction générale des impôts (DGI), imputant cette hausse aux récentes augmentations salariales. Ces recettes ont ainsi cru de 51,5 milliards de dinars par rapport au 1er semestre de 2010, où l'IRG était de 112,9 milliards (mds) de dinars, a appris l'APS auprès de la DGI. M. Telli a affirmé, en outre, que la tripartite du 29 septembre prochain “se penchera sur le dossier des retraités, la valorisation et l'amélioration de la production nationale, ainsi que l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs”. Les questions liées à la représentativité syndicale, soit au niveau du privé ou des entreprises nationales et étrangères, seront également également posées, ainsi que l'application des différentes conventions de branches au niveau de l'ensemble des entreprises nationales publiques et privées et les entreprises étrangères. M. Telli qualifie la prochaine tripartie d'importante car, a-t-il expliqué, “il s'agit d'une tripartite sociale qui entre dans le cadre de l'amélioration des conditions des travailleurs”. S'agissant du dossier des retraités, M. Telli a estimé qu'il est “important” qu'il soit au menu de cette tripartite, de par le nombre de cette population dépassant les 600 000 retraités. Sur un autre plan, tout en insistant sur la nécessité de dégager les moyens pour promouvoir et améliorer la production nationale, M. Telli a souligné que “l'UGTA est pour l'annulation de l'importation de la friperie”. Il a affirmé, à ce sujet, que le secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi-Saïd, a saisi par écrit le Premier ministre. Il a indiqué, dans le même cadre, que la Centrale syndicale propose l'instauration d'une TVA propre à l'importation des produits manufacturés ou destinés à la revente, afin de donner la priorité à la production nationale. M. Telli a indiqué, en outre, que l'UGTA est pour l'instauration à nouveau du crédit à la consommation pour donner aux travailleurs la possibilité d'acquérir un véhicule ou d'avoir des possibilités d'acquérir un logement. Il a, également, proposé, dans le cadre de la valorisation de l'outil de production nationale, la révision des modalités d'octroi des marchés publics. “L'UGTA considère que les pouvoirs publics doivent privilégier l'entreprise algérienne dans ce domaine”, a-t-il souligné.