Vu l'ampleur qu'a prise le conflit qui tient en otage le Mouloudia d'Oran depuis déjà plus d'un mois, et après la FAF et la LNf, ce fut hier au tour du ministère de la Jeunesse et des Sports d'essayer de trouver une solution à ce véritable casse-tête. Le département de M. Haïchour a, en effet, envoyé hier deux de ses représentants à Oran, afin d'“auditionner” les parties impliquées dans cette sale guerre mouloudéenne. C'est ainsi que ces deux émissaires, auxquels est venu s'ajouter le directeur de la jeunesse et des sports d'Oran, M. Benafla en l'occurrence, ont reçu tour à tour, dans le bureau du dernier nommé, le président du directoire, M. Khaled Belarbi, certains membres de ce même directoire, l'ex-premier responsable du MCO, M. Youcef Djebbari, ainsi que celui qui a été élu, mais dont les activités ont été gelées, à savoir M. Kacem Elimam. Des deux heures qu'il aura passées avec les représentants du MJS, M. Khaled Belarbi nous dira : “Très sincèrement, j'en ai vraiment marre ! Pour tout vous dire, je voulais démissionner hier (NDLR, dimanche), mais on m'a fait savoir que deux représentants du MJS étaient sur le point de rallier Oran pour nous rencontrer. Ils m'ont demandé de provoquer une AG, mais je leur ai montré et expliqué ce que la loi stipule à ce sujet. On a également évoqué le volet financier, car, comme vous le savez, nous nous sommes vus dans l'obligation d'ouvrir un nouveau compte tout récemment, afin de pouvoir encaisser les 500 millions de centimes alloués par la wilaya, étant donné que les comptes du club sont bloqués vu que les impôts réclament deux milliards. Moi, je souhaite vraiment partir, mais avant de le faire, il faudra laisser le club entre de bonnes mains, le MSJ devra rendre sa réponse dans deux jours. Là, on saura exactement à quoi nous en tenir.” Pour sa part, Kacem Elimam avec lequel nous avons eu entretien à sa sortie du siège de la direction de la jeunesse et des sports, se montrera assez confiant, mais surtout impatient de voir cette crise se résoudre “pour le bien du MCO”, martèle-t-il. “Je leur ai remis un dossier complet, renfermant tous les documents officiels prouvant que je suis bel et bien le président légal et officiel. maintenant, ceux qui ont entendu toutes les parties concernées ont tous les éléments entre les mains. C'est à eux, donc, de rendre leur verdict”, nous affirmera-t-il. Tout porte donc à croire que la clé de cette crise sans précédent est en possession du MJS. La décision qui sera prise, puis rendue publique demain pourrait tout régler. Ou bien le contraire ! A. K.