Sagesse n Depuis plusieurs jours, Mustapha Berraf, président du Comité Olympique Algérien (COA), se démène pour rapprocher le ministère de la jJeunesse et des Sports et la Fédération algérienne de football pour enterrer la hache de guerre qu'ils entretiennent depuis plusieurs mois. Les bons offices de Berraf, qui active pour réunir M. Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports, et M. Haddadj, président de la FAF, dans les prochains jours, semblent donner leurs premiers fruits puisque la tutelle a décidé de dégager une enveloppe financière de 75 millions de dinars pour la prise en charge de la préparation des sélections nationales espoirs (garçons et filles) en prévision des Jeux Africains, prévus à Alger en juillet prochain. Cette première tranche a été conclue entre les deux institutions, à l'issue d'une séance de travail entre le directeur des sports du MJS, M. Naâmane, et son homologue de la FAF, M. Bouchemla, en attendant la suite du budget, notamment le volet relatif à la sélection A et sa participation aux éliminatoires de la CAN-2008, qui sera conditionné par la présentation par la FAF d'un budget prévisionnel dans ce sens. Cette bouffée d'oxygène, qui en appellera certainement d'autres, a été agréablement accueillie par le premier responsable de la FAF, M. Haddadj, qui estimera que ce n'est là qu'une amorce d'un dialogue constructif entre son institution et la tutelle pour le bien et le développement du football en Algérie. Bien que l'enveloppe octroyée par le MJS est en dessous de la demande de la FAF qui, elle, se situe à 110 M de dinars (cette somme est comprise dans les 370 M de dinars réclamée par la fédération comme besoins de prise en charge des sélections nationales pour l'année 2007), la fédération ne veut spéculer ni commenter ce montant dégagé par les pouvoirs publics. Pour la suite, le président Haddadj introduira de nouveau aujourd'hui un dossier réévalué et bien ficelé concernant le reste des points, plus particulièrement ceux de l'équipe nationale A. L'opinion sportive nationale a certainement bien accueilli ce dénouement et souhaite que la FAF et le MJS poursuivent leur rapprochement jusqu'à mettre fin à toutes les divergences restées en suspens. En effet, plusieurs sujets doivent faire l'objet d'étude et de concertation, comme l'a si bien rappelé le communiqué diffusé par la FAF sur son site Internet en ce début de semaine, à la suite d'une interview de M. Guidoum, ministre de la Jeunesse et des S ports. On citera les indemnités journalières des joueurs internationaux, fixées par l'administration, et qui font l'objet en ce moment d'un dossier pour leur réévaluation, alors que les primes, elles, sont déjà réglées depuis bien longtemps par la FAF. Selon cette dernière, il est inadmissible de continuer d'attribuer un montant de 15 euros / jour (1 500 DA), alors que les frais de mission atteignent 160 euros / jour (16 000 DA). L'autre objet de divergence (et qui n'est pas le seul) est lié à la direction technique nationale (DTN) où, toujours selon la FAF, c'est Fodil Tikanouine qui en est le responsable et non pas l'Allemand Peter Schnittger. La FAF tient à préciser que statutairement, la DTN ne peut en aucun cas être conçue en dehors des structures de la fédération. Sans oublier les autres dossiers, comme ceux relatifs au siège de la FAF, aux élections de la LNF ou, évidemment, à la subvention de la fédération. En quête de sérénité et de stabilité, le football algérien n'a en tous les cas pas besoin de cette polémique stérile et de cette guéguerre qui ne dit pas son nom et qui n'arrange pas du tout ses affaires. Espérons seulement que les bons offices de M. Berraf aboutiront à une solution finale et définitive de tous les problèmes pendants pour permettre au football d'amorcer son véritable envol.