Les habitants d'Adekar ne lâchent pas prise. Ils sont revenus à la charge, jeudi, en procédant à la fermeture des sièges des collectivités locales et autres institutions publiques de la région. Décidément, la tension sociale dans la commune d'Adekar n'est pas près de s'apaiser. Les contestataires sont, encore une fois, revenus à la charge, en procédant jeudi dernier à la fermeture des sièges de l'APC et de la daïra mais aussi de toutes les institutions publiques présentes dans la région. C'est la troisième action que mènent, en moins de dix jours, les citoyens des différents villages de cette commune rurale. Comme ils n'ont pas été entendus, les délégués des comités de villages et du mouvement associatif ont battu le rappel des troupes. La réponse du wali de Béjaïa à leurs doléances lors du forum de radio Soummam ne les ont visiblement pas convaincus. Pour rappel, ils exigent des pouvoirs publics “la prise en charge effective de leurs problèmes sociaux, l'équité dans la répartition des moyens entre villages et la prise en charge de leurs besoins ; le raccordement au gaz de ville ; de doter l'EPSP d'équipements et de spécialités nécessaires pour une véritable santé publique de proximité ; la suppression de la décharge publique et enfin impulser une réelle politique d'hygiène publique ; mettre le centre culturel au service de la culture et confier sa gestion à un professionnel ; la réalisation d'un bloc administratif”. Et comme la commission de daïra a rendu, entre-temps, publique la liste des pré-bénéficiaires de logements sociaux locatifs, attribution marquée, selon les protestataires, par des irrégularités, ils réclament la transparence et la justice dans la distribution des 80 logements. On apprend que des recours, motivés, ont été déposés, au vu du nombre de pseudo-nécessiteux. La liste des pré-bénéficiaires a été rendue publique le 14 de ce mois. Ce qui n'a pas manqué, selon certains membres du collectif de cette contestation, de mettre le feu aux poudres. Une liste contestée énergiquement par les citoyens du fait qu'elle est entachée “d'un clientélisme et d'un favoritisme avérés”. A cette contestation citoyenne de la région vient s'ajouter celle de l'association des parents d'élèves du lycée de la même commune qui a décidé “la fermeture de l'établissement pour une durée indéterminée à partir de demain, dimanche 25 septembre 2011”, en raison des problèmes multiples que vit l'unique lycée mixte qui compte l'internat. Si rien n'est fait, les familles des élèves vont être amenées à scolariser leurs enfants, notamment les filles, dans les quelques rares établissements, qui comptent des internats, à l'instar de Béjaïa, d'El-Kseur ou de Sidi Aïch.