La journée d'hier a été marquée à Béjaïa par de nombreuses manifestations de rue et fermeture de sièges communaux et de daïra. Dans les quatre coins de la wilaya, les citoyens manifestaient leurs mécontentement qui trouve leur raison d'être dans toutes les insuffisances relevées dans la vie de tous les jours. Dans la commune de Thaourit Ighil, dans la daïra d'Adekar, la tension est loin de baisser. Bien au contraire, les habitants de cette commune ont franchi un nouveau pas dans leur action de protestation. Alors qu'ils ont mis sous scellé le siège communal depuis une semaine pour exiger le départ du maire et une commission d'enquête, hier, ils sont revenus à la charge en procédant à la fermeture de la RN 12 provoquant des désagréments aux usagers sachant que cet axe routier est particulièrement fréquenté en début de semaine. Les citoyens frondeurs ont réitéré les mêmes revendications à ce jour demeurées insatisfaites.Non loin de là, dans la commune d'Adekar, ce sont les lycéens, qui sont las de suivre les cours dans des conditions insupportables, située dans une région connue pour la rudesse de son hiver. Le lycée d'Adekar souffre, à entendre ses occupants de nombreuses insuffisances liées au chauffage, au manque de personnel pour la surveillance et aussi la restauration. La daïra de Seddouk n'est pas restée en marge de cette colère. Les citoyens de la commune de M'cissna ont fermé le siège de la daïra. A travers leur action, ils demandent l'ouverture de la polyclinique de leur commune laissée à l'abandon depuis son inauguration, en 1987. Mais c'est surtout le changement de statut de cette infrastructure qui a fait sortir les gens dans la rue. Depuis 2007, cette polyclinique fait office de salle de soins conformément aux réformes hospitalières engagées durant la même année. Hier, les autorités sanitaires de la wilaya ainsi que le chef de daïra étaient, à l'heure où nous mettons sous presse, en négociation pour trouver une issue à ce conflit. Dans d'autres communes, les populations se contentent pour l'instant de réclamations écrites pour soulever leurs revendications qui ne diffèrent pas de celles formulées un peu partout. C'est le cas de Tichy et Tamridjth pour ne citer que ces deux communes où les citoyens ont adressé des lettres de protestations aux autorités concernées. Il est fort à craindre le recours à l'action de rue en l'absence de réponses aux doléances soulevées si les responsables concernés persite dans leur mutisme.