Dans un communiqué, l'Union européenne se montre “profondément” déçue par le verdict de la Cour ukainienne de Petchersk, qui vient de statuer sur le cas de l'ancien Premier ministre Ioulia Tymoshenko, laquelle vient d'être condamnée à sept ans de prison ferme pour avoir signé en 2009 des accords gaziers avec la Russie jugés défavorables à son pays, sans l'autorisation du gouvernement ukrainien. Elle devra, en outre, verser 200 millions de dollars à l'entreprise publique des hydrocarbures Naftogaz pour rembourser les pertes occasionnées par la signature de ces contrats. En outre, l'ancienne cheffe du gouvernement de Kiev a vu sa peine de prison assortie d'une interdiction, pendant trois ans, d'exercer des fonctions officielles. Pour Bruxelles, ç'en est trop, et la responsable de la politique extérieure de l'Union, Madame Catherine Ashton, a estimé que ce verdict confirmait une application “sélective” de la justice ukrainienne à l'égard des dirigeants de l'opposition et des membres de l'ancien gouvernement. Pour la “Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité”, ce jugement “est particulièrement décevant” au moment où l'Ukraine “détient la présidence du Comité des ministres du Conseil de l'Europe”. En outre, pour Catherine Ashton, le droit d'appel des défendeurs “ne devrait pas être compromis par des restrictions” sur leur capacité à se présenter aux élections, et la responsable chargée de la politique extérieure des 27 demande instamment aux autorités ukrainiennes compétentes d'assurer dans tout appel “un processus équitable, transparent et impartial”. A. M.