Les rapports algéro-espagnols durant les périodes almoravide et almohade (XIe et XIIe siècles) -et au-delà- ont fait l'objet, dernièrement, d'un séminaire de deux jours. Cette rencontre a été organisée, conjointement avec la partie espagnole homologue, par la direction générale des Archives nationales au Théâtre régional de Béjaïa (TRB). Evidemment, les archives espagnoles, notamment celles ayant trait aux relations algéro-espagnoles du XIe au XVe siècles, intéressent au plus haut point M. Abdelmadjid Chikhi, directeur général des Archives nationales, présent à ce séminaire. “Ces archives sont des documents qui nous intéressent dans le sens où nous pourrons les mettre à la disposition de nos chercheurs”, dira-t-il. Et d'ajouter, en évoquant le rôle éminent de Kheireddine Bouarroudj (Barberousse) dans le rétablissement de l'Algérie dans son unité : “L'Algérie a de tout temps eu un rôle dans l'histoire, et pas des moindres.” Devant un auditoire nombreux et passionné d'histoire, à dominante lycéenne et estudiantine, des intervenants se sont succédé, chacun ayant développé un thème bien précis. Ainsi, au premier jour du séminaire, c'est le docteur Jose Enrique Lopez qui a ouvert la série d'exposés en traitant d'une histoire partagée entre l'Espagne et l'Algérie trois siècles durant, en particulier des Almohades et du XIVe siècle. Le Pr Mustapha Abid de l'université de M'sila (Algérie) a, quant à lui, abordé les relations algéro-espagnoles à travers différentes époques de l'histoire et la chute de l'Andalousie depuis les ères almohade et almoravide, alors que le docteur Dona Elena Jorge de l'université de Grenade est intervenue pour parler des apports techniques et culturels dans le bassin méditerranéen, particulièrement durant l'ère almohade. Le premier jour a été ponctué également par les communications de Mme Esther Cruses Blanco, directrice des Archives historiques régionales de Malaga (Espagne), du Pr Djamil Aïssani de l'université de Béjaïa et directeur du laboratoire Lamos, et du docteur Abdallah Meklati. Ces séminaristes ont traité respectivement des références documentaires communes et écriture d'une manifestation de l'idéologie politique et culturelle, des relations politiques et des échanges intellectuels entre Béjaïa et l'Espagne aux XIIe et XVIe siècles et, enfin, des relations algéro-espagnoles durant notre guerre de Libération nationale. Mustapha Bensadi