Après avoir entretenu le suspense pendant plusieurs mois, les autorités algériennes ont fini par normaliser les relations avec les nouvelles autorités libyennes représentées par le Conseil national de transition, (CNT). “Nous avions des relations informelles avec le CNT qui sont devenues aujourd'hui officielles”, a déclaré hier, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, lors d'un point de presse conjoint avec son homologue britannique, M. William Hague. Pour M. Medelci, désormais “les choses vont dans la bonne direction” entre les deux parties, tant est que, révèle-t-il, des “réguliers quasi quotidiens” sont établis entre les autorités algériennes et les responsables du CNT, qu'il s'agisse de son président M. Mustapha Abdeljalil ou du président de son conseil exécutif, M. Mahmoud Jibril. Et M. Medelci de confirmer devant l'ouïe attentive du chef de la diplomatie britannique, la visite imminente d'une délégation des responsables du CNT à Alger. Révélant que l'ambassadeur d'Algérie à Tripoli a été reçu mardi dernier par M. Abdeljalil, au terme, dit-il, d'une audience qui était “extrêmement constructive”. M. Medelci a assuré que cette visite du CNT en Algérie a, par ailleurs, “été confirmée par M. Abdeljalil”. À l'inévitable question relative au sujet des membres de la famille Kadhafi accueillis par l'Algérie, M. Medelci a jugé que “l'Algérie a montré l'exemple en tant que pays justiciable des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies”, tout en réitérant les “raisons humanitaires” justifiant cet accueil. Il indiquera, à ce titre, que même le président du CNT, M. Abdeljalil, “a reconnu que nous étions en droit de le faire”. Ceci, avant d'appuyer naturellement que la position l'Algérie qui a, dit-il, “honoré de façon systématique l'ensemble des obligations qui sont les siennes en tant que membre de la communauté internationale et continuera à honorer ses obligations qui sont dictées par des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité”. F. A.