L'expert algérien, Nouredine Masmoudi, directeur général du Programme de l'unité de gestion du programme Meda II pour la formation professionnelle, refuse de se plier à la décision du nouveau ministre qui veut à tout prix le destituer. Ce consultant de renommée internationale, qui a déjà monté un réseau d'experts algériens pour l'exécution du projet, conteste la démarche du premier responsable de ce département, arguant que sa mise à l'écart ne peut aucunement être décidée sur un coup de tête. D'autant qu'à sa nomination, un contrat a été signé entre les deux parties en présence des représentants du ministère des Affaires étrangères et de la Commission européenne (CE) à Alger. De ce fait, Nouredine Masmoudi exige au moins le respect des procédures, car, selon lui, c'est la dignité du cadre algérien qui risque d'en prendre un coup. Selon des sources sûres, son limogeage a été ordonné par le ministre sur pression de son chef de cabinet, Nacer Bouteflika, frère du président de la République, et ce, avec la complicité avérée de l'ambassadeur délégué de la CE en Algérie, Lucio Guerrato. Du coup, le projet doté par la CE d'une enveloppe de 60 millions d'euros risque de ne pas voir le jour, comme du reste tous les autres projets lancés en Algérie dans le cadre du programme Meda II.