Le remplaçant de Nouredine Masmoudi, l'expert algérien chargé de la direction de l'Unité d'appui au programme (UAP) Meda II au ministère de la Formation professionnelle, mais limogé récemment par le ministre, éprouve de sérieuses difficultés pour accéder aux comptes de cette structure. Les responsables de la banque, où est domiciliée cette unité qui doit gérer une enveloppe de 60 millions d'euros, ont refusé au successeur de Masmoudi d'effectuer des opérations sur comptes de l'UAP. Ce responsable a exhibé une attestation signée par le ministre et l'ambassadeur de la Commission européenne en Algérie, Lucio Guerrato, mais les responsables de la banque n'ont rien voulu savoir pour des raisons encore inexpliquées, selon des sources au fait de ce dossier. À moins que ce refus n'ait été motivé par le fait que la procédure d'installation de Masmoudi soit entachée d'irrégularités, comme l'a confié à ses proches ce dernier. D'ailleurs, cet expert défie depuis son limogeage, le ministre et son chef de cabinet en fermant les locaux de l'UAP. La question est de savoir, si M. Guerrato dispose de prérogatives pour signer un document désignant un responsable à la tête d'une structure rattachée à un ministère algérien.