Alors que le président syrien avait donné son accord pour mettre en œuvre rapidement le plan de la Ligue arabe, son armée a continué à tuer les manifestants jeudi et hier, en dépit des nombreuses mises en gardes. Rien n'a changé en Syrie où les forces de sécurité poursuivent le massacre des civils, malgré la décision du régime de Bachar al-Assad d'accepter un plan arabe devant cesser la répression sanglante du mouvement de révolte. Jeudi, vingt civils ont été tués par balles et des dizaines de personnes ont été arrêtées, alors qu'hier, cinq personnes sont tombées sous les balles des forces de sécurité syriennes. L'acceptation mercredi “sans réserves”, par le pouvoir syrien le plan de sortie de crise qui prévoit un arrêt total des violences, la libération des personnes arrêtées dans le cadre de la répression, le départ de l'armée des villes et la libre circulation des observateurs et médias internationaux, avant l'ouverture d'un dialogue entre le régime et l'opposition, n'a en fin de compte pas empêché l'armée syrienne de continuer à réprimer dans le sang les manifestants. “Nous n'avons pas vu de signes que le régime (du président Bachar al-Assad) avait l'intention de respecter les engagements qu'il a pris”, a commenté la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland. Ainsi, les Etats-Unis ont prévenu la Syrie, qu'elle renforcerait encore davantage son isolement international si elle ne mettait pas en oeuvre le plan arabe de sortie de crise. L'Union européenne a appelé les autorités de Damas à mettre en oeuvre “pleinement et rapidement” la proposition arabe prévoyant notamment, un “dialogue national” censé mettre fin à la crise en Syrie. “Il est désormais vital que les engagements des autorités syriennes auprès la Ligue arabe soient mis en oeuvre pleinement et rapidement sous surveillance arabe”, a estimé la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton dans un communiqué. Tout en saluant les “efforts de la Ligue arabe visant à arrêter l'effusion de sang des Syriens”, les Comités locaux de coordination (LCC), qui chapeautent la contestation sur le terrain, ne croient pas en “l'acceptation par le régime syrien des clauses du plan”. Malgré la répression, les militants restent également déterminés, appelant les Syriens à manifester ce vendredi sous le slogan “Allah est grand, contre les despotes et les tyrans”. D'importantes manifestations ont eu lieu dans plusieurs quartiers de la ville de Homs, ainsi que dans des localités de la province, à Houla, Qousseir, Talbissé et Tadmor, selon l'OSDH. “Plus le régime réprime et tue, plus nous sommes déterminés. Le régime ne pourra pas se maintenir malgré (l'appui) de la Russie et de la Chine, ni en raison des décisions de la Ligue arabe, car le peuple est déterminé à obtenir la liberté”, affirme la page Facebook “Syrian Revolution 2011”. À signaler qu'une délégation du Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité des opposants, a nié lors d'une rencontre jeudi avec le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, que le CNS allait participer au dialogue avec le régime. “Non, nous ne parlons pas de dialogue, nous invitons à des négociations pour le transfert du pouvoir du régime tyrannique vers un régime démocratique et nous demandons à Bachar al-Assad de quitter le pouvoir”, a affirmé à la presse Samir Al-Nachar, membre du bureau exécutif du CNS. Merzak Tigrine sidi mohamed moussa 05-11-2011 14:18 vérité 05-11-2011 13:49 LeGrandDuDuche 05-11-2011 12:53 mandrake 05-11-2011 12:41 kc 05-11-2011 12:32 Verkoukes 05-11-2011 12:20 Haddadi 05-11-2011 11:42 kc 05-11-2011 11:25 zaaboub 05-11-2011 11:20 liberte tu fai parti 05-11-2011 11:14