Le président de la Ligue professionnelle de football, Mahfoud Kerbadj, a critiqué ouvertement la gestion des clubs des Ligues 1 et 2. Le premier responsable de la LFP s'est exprimé sur les difficultés financières auxquelles font face les pensionnaires des Ligues 1 et 2 qui ne font pas grand-chose, selon lui, pour attirer les investisseurs. “Je suis en retrait de la gestion des clubs. La plupart des clubs souffrent et manquent de ressources financières. Les présidents des clubs sont là depuis belle lurette et savent pertinemment que la gestion d'un club nécessite des moyens colossaux. Donc, il faut attirer les investisseurs pour améliorer le quotidien des clubs”, a-t-il déclaré. Et d'ajouter : “Les clubs sont gérés d'une manière archaïque. Et cela ne peut qu'aggraver leur situation.” Kerbadj révèle, en outre, que plusieurs formations n'ont pas déposé leurs bilans dans les délais alors que 15 clubs n'ont pas présenté leur déclaration Cnas. “Nous avons facilité la tâche aux clubs en leur demandant seulement de déposer leurs bilans avant le 31 août dernier. En matière d'organisation, les clubs sont à la traîne. J'ai appris que seulement 15 sur 32 formations composant la première et la deuxième Ligue professionnelle. C'est grave car il ne s'agit pas d'un problème lié au financement mais plutôt aux mentalités qui n'ont pas encore changé. Certains présidents croyaient que les pouvoirs publics allaient continuer à aider les clubs en leur octroyant des subventions. Les pouvoirs publics se sont engagés pour accompagner les clubs mais pas pour payer les salaires des joueurs.” Justement, en évoquant les salaires, Kerbadj révèle que l'un des objectifs de la commission de réflexion du professionnalisme installée récemment par la LFP est justement de mettre en place des mécanismes nécessaires pour fixer un seuil concernant les salaires des joueurs, entres autres. “Nous sommes en train de réfléchir à adopter des décisions pour fixer un seuil concernant les salaires. Il existe une différence colossale sur le mode de paiement des joueurs. À mon avis, lorsque des clubs offrent à leurs joueurs des mensualités mirobolantes, il faut que ces joueurs fassent partie de l'EN. Mais ce n'est pas le cas. Vous savez, aux Etats-Unis, au sein du MBI, les instances dirigeantes plafonnent un seuil à ne pas dépasser. Encore faut-il le redire, il faut trouver les mécanismes nécessaires pour trouver des solutions à cette situation.” Pour Kerbadj, les clubs doivent s'inspirer de l'USMH, un club dont le budget de fonctionnement est dérisoire mais qui réalise une excellente saison. Rachid A. Amrane 05-11-2011 14:51 clairdelune 05-11-2011 12:16 khalidou 05-11-2011 11:05