Le premier responsable de la Ligue professionnelle de football, Mahfoud Kerbadj, s'est réjouit de l'intérêt affiché ces derniers temps par certains investisseurs et leur volonté de s'associer avec les clubs de football, mais insiste sur leur pérennité. “C'est une très bonne chose pour nos clubs et pour l'avancement du projet du professionnalisme de notre football. Il est clair que cela va permettre à nos clubs d'avoir plus de moyens financiers et infrastructurels et d'aspirer à un meilleur encadrement des joueurs et des jeunes catégories, qui restent les principaux objectifs du lancement de ce projet du professionnalisme”, dira d'emblée le président de la LFP. Et d'enchaîner : “J'espère que ces investisseurs sont sérieusement intéressés par le football et que leur engagement va s'inscrire dans la durée. J'espère que ce ne sera pas conjoncturel, c'est-à-dire au moindre accroc ou problème, ils vont quitter la scène et se retirer en nous laissant des clubs sur les jantes. Je l'ai dit et je le redis encore, on aimerait bien avoir dans nos clubs des dizaines de Haddad, que je tiens à saluer pour ce qu'il est en train de faire à l'USMA. Je pense qu'il faut bien étudier la question, parce que notre football a besoin d'investisseurs qui croient sérieusement à ces projets. J'avoue avoir apprécié la position du groupe qui est actuellement en négociation avec le CRB, qui ne veut pas anticiper le projet, mais plutôt l'étudier soigneusement. Ces investisseurs ne doivent pas penser au gain rapide, car la création d'une nouvelle société sportive est un projet qui doit être porté à long terme.” Le président de la ligue veut que l'implication des investisseurs soit généralisée et concerne l'ensemble des clubs et non pas uniquement ceux de la capitale. “C'est une bonne chose qu'il y ait aujourd'hui des investisseurs qui comptent s'engager avec nos clubs et je souhaite voir la même chose pour nos clubs de l'Est et de l'Ouest, car il s'agit là d'un projet national qui y va de l'intérêt de notre football”, affirme-t-il. Par ailleurs, il estime que l'Etat doit jouer son rôle à travers des facilités réglementaires, histoire d'attirer les bailleurs de fonds et les pousser à s'intéresser à notre football. “L'Etat a décidé des mesures réglementaires pour l'accompagnement des clubs dans le professionnalisme à travers, entre autres, la mise à disposition des assiettes de terrain, le financement des centre de formation à hauteur de 80% et la prise en charge des salaires des entraîneurs des jeunes catégories et surtout les jeunes. C'est à travers l'application de ces mesures qu'on pourra attirer le maximum d'investisseurs pour nos clubs”, précise Mahfoud Kerbadj.