“Liberté d'expression : approche juridique et politique”, était le thème de la table ronde qu'a organisée le bureau régional du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) de Béjaïa, dans la soirée de dimanche et à laquelle était convié le collectif des journalistes de la wilaya de Béjaïa. Ce cadre de débat, offert par le RCD de Béjaïa, a permis aux journalistes présents (Le Matin, Liberté, Le Soir d'Algérie, La Tribune, Radio Soummam...) de discuter à bâtons rompus des véritables problèmes que rencontre la famille de la presse sur le terrain. La répression du pouvoir (harcèlement policiers et judiciaires), la menace islamiste, la situation socioprofessionnelle qui laisse à désirer, l'absence de stage de formation et de recyclage, la rétention de l'information, les droits et devoirs du journaliste, sont autant de questions abordées par les représentants de la presse présents à cette rencontre-débat. Le premier vice-président du RCD, M. Djamel Ferdjallah, qui a joué le rôle de modérateur, a tenu, lors de son intervention, à rappeler que “le combat que mène la presse indépendance est indissociable de celui du RCD, car la presse restera un contre-pouvoir”. L'orateur ne manquera pas de fustiger certains médias qu'il qualifie de “parapublics”. “Ces organes qui continuent de bénéficier des largesses du pouvoir, telle que la gratuité de l'impression, sont plus pernicieux que les médias étatiques”, a-t-il affirmé. Pour sa part, le directeur du Théâtre régional de Béjaïa (TRB), M. Arezki Tahar, invité pour la circonstance, considère que “la presse indépendante est un acquis démocratique qu'il faut préserver et à laquelle on doit rendre hommage, car elle a payé un lourd tribut pour que la démocratie triomphe en Algérie”. K. O.