“Un grand programme de conception et d'édification fait ses premiers balbutiements, et tous les projets interpellent concepteurs, utilisateurs, investisseurs, entreprises de réalisation et la Protection civile sur l'urgence de tenir compte dans la réalisation de leur ouvrage des nouvelles exigences de désenfumage et de protection passive contre l'incendie”, dira Chakib Benmici, P-DG de Proclim, à l'occasion du 4e séminaire sur le désenfumage. Proclim (Professionnel de la climatisation) a organisé, mercredi dernier, à l'auditorium de l'université émir Abdelkader à Constantine, le 4e séminaire international sur le désenfumage dans les immeubles de grande hauteur (IGH) et dans les établissements recevant du public (ERP). L'allocution de bienvenue a été prononcée par M. Benmici, qui s'est dit honoré d'avoir en face de lui des personnalités soucieuses de débattre d'un problème aussi sensible que le désenfumage, qui ne cesse de rallonger la liste des victimes, allusion faite aux représentants de la direction de la Protection civile, de l'université de Constantine, de l'Ordre des architectes de la région Est, du Club des investisseurs de Constantine, sans occulter l'intérêt porté par ses partenaires européens, à savoir Promat-Soler et Palau-Mad. Dr Omar Mahsas, cheville ouvrière du Club des investisseurs, dira : “C'est le 4e séminaire organisé par la société Proclim avec nous sur le désenfumage, un thème important, encore inconnu en Algérie”, avant d'éclairer l'assistance sur la portée du phénomène. “Le désenfumage, dira notre interlocuteur, est un exutoire des fumées des gaz qui se dégagent si un incendie devait se déclarer dans des immeubles de grande hauteur ou dans des entreprises recevant un public nombreux, tels que les hôpitaux, les hôtels, les grands parkings couverts et autres.” Et de préciser : “Dans les incendies, ce n'est pas le feu qui tue, mais la fumée.” Pour le lieutenant Benarba, représentant la direction de la Protection civile, “le désenfumage se résume à la protection des biens et des personnes. Or, beaucoup de nos concepteurs négligent cet aspect de la question, ce qui nous oblige à être à tout moment là pour rappeler les risques du désenfumage”. Pour notre interlocuteur, “cela se résume à faciliter l'évacuation du public en lui permettant de mieux voir son chemin et limiter les effets toxiques des fumées ainsi que leur potentiel calorifique et corrosif. Il peut être naturel, mécanique ou les deux. De manière générale, le nombre, la surface et l'emplacement des organes de désenfumage sont déterminés par un bureau d'études qui, souvent, ne tient pas compte de ce risque. Pour le moment, notre rôle consiste à sensibiliser les bureaux en charge de la mise en place des différentes techniques de désenfumage dans la conception de leurs projets”. Pour le représentant de la société Promat, qui fabrique des matériaux résistants au feu, peu onéreux et qui peuvent résister à des températures allant jusqu'à 1000 C°, “l'objectif est de mettre en place des conduits d'évacuation que nous aurons au préalable testés pour évacuer en toute sécurité les personnes dans des grands incendies. Aujourd'hui, en Algérie, on utilise souvent de la tôle pour faire des conduits de désenfumage qui, au bout d'un quart d'heure, va se déformer et exposer les gens à des risques d'intoxication par la fumée”. Dans son intervention, M. Benmici dira : “Un grand programme de conception et d'édification en est à ses premiers balbutiements et tous les projets interpellent concepteurs, utilisateurs, investisseurs, entreprises de réalisation et la Protection civile sur l'urgence de tenir compte dans la réalisation de leur ouvrage des nouvelles exigences de désenfumage et de protection passive contre l'incendie.” Djamel TARACHE