La législation algérienne sur la protection-incendie est de "standard international", ont affirmé des experts étrangers lors d'une rencontre professionnelle organisé jeudi à Oran sous le thème "Sécurité et développement durable". "Les critères législatifs en Algérie sont au même niveau des exigences relatives à la sécurité des constructions normalisées dans les pays les plus développés", ont estimé ces spécialistes en présentant des exposés sur de nouvelles technologies dans ce domaine. Les participants étrangers invités à cette rencontre, Jérôme Pascal et Vincent Duquenne exercent auprès de sociétés européennes leaders dans la fabrication d'équipements destinés respectivement à la protection contre les incendies et au désenfumage/aération. Cette manifestation initiée par le partenaire algérien de ces deux sociétés a regroupé plusieurs acteurs de la construction de la région Ouest du pays, à l'instar du Conseil local de l'ordre des architectes (CLOA), des Directions du logement est des équipements publics (DLEP) et des entrepreneurs. La lutte contre la propagation des flammes et des fumées constitue la vocation essentielle des nouveaux produits actuellement appliqués en Algérie à travers différents établissements recevant du public (ERP) et immeubles de grande hauteur (IGH). Ces matériaux à base de silicates de calcium offrent une excellente résistance face à la hausse de température qui accompagne un incendie, ont expliqué les intervenants, ajoutant que les nouvelles technologies permettent de la limiter à 46 °C quand elle est de 1.000 °C à l'extérieur de l'enceinte protégée. Des vidéos relatant des simulations d'incendies pour les besoins de tests de performance en laboratoire ont notamment montré que la température s'élève en cinq minutes à 576 °C, alors qu'une charpente métallique perd sa capacité de charge à 550 °C. Cette solution technologique est appelée par les professionnels "Protection passive incendie" car elle permet, en cas de sinistre, l'évacuation, en toute sécurité, des occupants tout en donnant le temps au corps d'intervention de protéger les personnes et les biens. L'importance de ce séminaire a été également soulignée par Moula Djamel, président du Conseil local de l'ordre des architectes qui regroupe les bureaux d'études de huit wilayas de l'Ouest (Oran, Chlef, Mostaganem, Relizane, Mascara, Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent et Tlemcen). La législation algérienne a considérablement évolué, a-t-il observé en citant la nouvelle loi relative à la mise en conformité des constructions qui exige "la protection en amont" (dès la phase étude). Cette rencontre, a-t-il souligné, contribue à la mise à niveau des architectes et des entrepreneurs qui sont pleinement engagés pour la réussite des multiples projets inscrits au titre du programme quinquennal. Elle fait suite à deux précédentes éditions organisées à Alger en 2008 et 2009 par une société de droit algérien dotée de capitaux privés à 100 %, créée en 2000, spécialisée dans la distribution des équipements et accessoires de climatisation.