La pièce Galet El Iyem (les jours racontent) de l'association Djouhara de la ville de Batna, a été présenté, jeudi dernier, au Théâtre régional de Batna. Le spectacle a mis en exergue les problèmes relatifs à la condition humaine. Plusieurs thèmes ont été abordés, durant plus d'une heure et demie, notamment les injustices sociales, la drogue, le chômage, l'émigration clandestine, etc. La pièce Galet El Iyem qui est une tragédie, place trois personnages principaux d'une classe défavorisée, impuissants face au destin ou face aux forces supérieures qui les manipulent. La pièce raconte l'histoire de trois jeunes qui se sont retrouvés dans une cellule de prison. Dans cet environnement clos, naît une histoire d'amitié entre les trois protagonistes. Ils décident alors de se confier les uns aux autres, de relater les conditions qui les ont conduit en prison. Les récits des personnages sont certes différents, mais le lien qui les rassemble est qu'ils sont victimes de la société. La pièce s'est assignée pour but d'inspirer la pitié aux spectateurs et l'inviter à une profonde méditation pour venir en aide à leur prochain. C'est donc par le pathos que le message du spectacle a été transmis au public. Sur le plan de la mise en scène, la pièce renferme beaucoup de fioritures. Smadi Nadhir, le metteur en scène, a préféré alterner la narration et l'action, ce qui n'est pas sans créer quelques difficultés, notamment au niveau de l'enchaînement des actions, de la structure énonciative du texte dramatique, de l'énoncé et de la situation d'énonciation, des enjeux sémantiques et des répliques. Ces imperfections ont affecté la compréhension et surtout la profondeur du spectacle. B. Boumaïla