Bien que la campagne de la récolte des dattes, à Touggourt, dans la wilaya d'Ouargla, ait débuté en retard durant l'année écoulée (2010-2011), outre les dégâts causés par les pluies automnales et hivernales, la production a pris une tendance vers une évolution constante comparativement à la récolte précédente (2009-2010), a affirmé le responsable de la subdivision agricole de cette localité. 135 440 quintaux de deglet-nour et 53 459 quintaux dans les autres variétés, ont été récoltés au cours de la saison (2010-2011). Touggourt en compte un nombre total de 414 345, soit 336 930 palmiers dattiers productifs, dont 77 414 non-productifs, y compris les jeunes palmiers. Selon la même source, le mérite revient aux efforts déployés par l'Etat. Plusieurs programmes et mesures ont été notés pour garantir la qualité et la quantité de ce produit précieux. L'initiative entamée en 2001, constitue un gage sérieux pour l'amélioration des conditions de travail des agriculteurs de la région. Le soutien qu'on leur a apporté durant cette période, quant au réaménagement des réseaux d'irrigation et de drainage, la création de nouveaux espaces pour la plantation des palmiers, a eu son aspect positif sur la production. Le dispositif mis en place a déjà commencé à donner ses fruits. Par ailleurs, les services agricoles ont apporté leur aide concernant la protection phyto -sanitaire, notamment la lutte contre le ver des dattes et le boufaroua. Ainsi, l'action menée par les mêmes services, vise l'abattage des palmiers-dattiers séchés et leur remplacement par de jeunes palmiers. Il reste que l'agriculteur se trouve confronté à de nombreuses contraintes, faute d'une politique rationnelle de commercialisation de ce produit. À titre d'exemple, le manque de chambres de stockage dans la région oblige certains agriculteurs à vendre leur marchandise à bas prix. Et que ces quantités colossales ont été achetées par des revendeurs ou intermédiaires. Chose qui a ouvert la voie à la spéculation. À signaler encore le cas de pillage des dattes. Cependant, cette spéculation continue à narguer l'agriculteur d'un côté et le citoyen de l'autre. À quand mettra-t-on fin à cette situation, qui prend une ampleur inquiétante ? AMMAR Dafeur