À l'issue de cette rencontre qui prendra fin le 8 décembre, un mémorandum sera envoyé au chef de l'Etat et à tous les acteurs actifs de la société civile. “Rôle de la société civile dans le processus démocratique en Algérie”, tel est l'intitulé d'un colloque national qui s'ouvre aujourd'hui à El-Tarf. Organisé par le Syndicat national des enseignants universitaires, affilié à l'Union général des travailleurs algériens, cette rencontre verra la participation de chercheurs, de professeurs et d'enseignants universitaires. Mieux vaut tard que jamais, l'élite nationale voudrait se placer dans le débat national afin d'apporter une plus-value dans l'orientation des réformes politiques engagées, notamment les textes de loi relatifs aux associations, aux partis politiques, à l'information, à l'université et à la recherche scientifique. Pas moins de 300 personnes issues des universités des 48 wilayas, des associations et des organisations syndicales prendront part à ce colloque qui promet un débat passionnant. Durant trois jours, des communications, des ateliers, des propositions de textes et des recommandations devront faire l'objet d'un mémorandum qui sera transmis aux hautes autorités du pays dont le président de la République et le Premier ministre, les deux Chambres du parlement et la Centrale syndicale. Six thématiques sont déjà arrêtées par ce syndicat dont le rôle de la société civile en Algérie dans le processus démocratique, les textes de loi régissant les partis et les associations, la place de la jeunesse dans la dynamique nationale et la société civile, le rôle de l'université et de l'élite nationale dans les mutations, la place de la femme dans le débat politique et démocratique et les transformations sociales, économiques et politiques du pays. Le colloque sera également une opportunité pour faire le point sur les syndicats universitaires, les organisations estudiantines et le rôle et l'apport de la presse dans la société civile. Dans un communiqué transmis à notre rédaction et signé par le SG du Syndicat national des enseignants universitaires, Messaoud Amarna, explique que cette rencontre permettra aux participants d'évaluer le rôle de la société civile qui, malgré les mutations qu'elle a connues depuis 1989, n'a pas enregistré de grandes avancées dans son combat quotidien. “À la fin du colloque, plusieurs propositions seront consignées dans un mémorandum avant d'être envoyées aux plus hautes autorités du pays, mais aussi à tous les acteurs majeurs et actifs de la société civile qui s'impliquent dans l'actuel débat et autour des réformes politiques en Algérie”, dira encore M. Amarni. Place au débat… FARID BELGACEM