ll Les Frères musulmans ont affirmé hier, avoir consolidé leur avance au deuxième tour des législatives égyptiennes, creusant l'écart avec les fondamentalistes salafistes, le Premier ministre désigné appelant à l'union pour redresser une économie en crise grave. Le parti de la Liberté et de la Justice (PLJ), issu de la confrérie islamiste des Frères musulmans, pourrait avoir près de la moitié des 168 sièges en lice pour cette première phase de l'élection, qui se déroulait dans un tiers des gouvernorats. Au lendemain du second tour lundi et mardi, le PLJ a revendiqué 36 des 54 sièges attribués au scrutin uninominal. Son score de 36,6% des voix au premier tour lui permet également de réclamer une quarantaine de sièges attribués à la proportionnelle par scrutin de listes, selon des indications provisoires. Les résultats officiels complets de cette première phase du vote dans neuf gouvernorats sur 27, dont les deux plus grandes villes d'Egypte, Le Caire et Alexandrie, n'ont pas encore été communiqués. Les autres gouvernorats voteront à partir du 14 décembre jusqu'au 11 janvier, puis viendra l'élection de la Choura (Chambre haute consultative), qui se déroulera de fin janvier à la mi-mars. L'ensemble des formations islamistes, comprenant également les fondamentalistes salafistes (24,4%), a obtenu officiellement 65% des voix au premier tour, écrasant les formations libérales et laïques. “Les islamistes remportent une victoire écrasante. Les Frères et les salafistes raflent 81% des sièges, selon des résultats préliminaires”, écrivait hier le journal gouvernemental Al-Ahram. La presse soulignait néanmoins, que le second tour semblait avoir permis aux Frères musulmans de creuser l'écart avec les salafistes, tenants d'un islam plus rigoriste et dont la percée avait constitué la surprise du premier tour. “Les Frères écrasent les salafistes dans le duel du deuxisème tour”, écrivait le quotidien Al-Akhbar (gouvernemental). Al-Chourouq (indépendant), constatait aussi qu'au second tour “les Frères ont dominé, à quelques exceptions près”. R. I./ Agences