Les services de la direction de la réglementation et des affaires générales (Drag) de la wilaya d'Oran viennent de procéder à la radiation de 2 940 associations dans le cadre de l'opération d'assainissement de ces associations bancales qui activent en dehors des normes requises en matière de vie associative touchant aux aspects culturel, sportif et social. Une première opération d'assainissement s'est déjà soldée par la dissolution de quelque 690 associations et sera suivie par une autre opération visant l'épuration de 1 564 autres communautés associatives. Cette décision est motivée par le non-respect du cahier des charges relatif au bon fonctionnement de l'ensemble de 3 630 associations activant au niveau des 26 communes de la wilaya. Par ailleurs, 950 associations ayant honoré leur bilan moral et financier ont été autorisées à poursuivre leurs activités de façon normale. D'autre part, cinquante associations à caractère culturel, créées en 2010 à Oran, ont été dissoutes récemment pour inactivité, a-t-on appris auprès de la Direction de la culture. Cette mesure intervient à la suite d'une opération d'assainissement de la liste des associations locales effectuée par la Direction de la réglementation et des affaires générales (Drag) de la wilaya, a-t-on expliqué. La wilaya d'Oran compte un total de 287 associations à caractère culturel, en plus de 15 autres en voie de création, selon un recensement entamé par la Direction de la culture au mois de novembre passé. Dans un autre contexte, soixante associations à caractère sportif ont été sommées de présenter, avant la fin du mois en cours, des dossiers complets sur le bilan de leurs activités, sous peine d'être rayées des listes du mouvement associatif. Le nouveau projet de loi sur les associations examiné et approuvé par le Conseil des ministres, vient d'être déposé à l'Assemblée populaire nationale (APN). Avec certaines ambiguïtés, le nouveau texte accorde une plus grande marge de manœuvre à l'administration pour la suspension ou la dissolution d'une association, qu'elle soit étrangère ou même nationale. Désormais, toute association pourrait être suspendue ou simplement dissoute “en cas d'ingérence dans les affaires internes du pays ou d'atteinte à la souveraineté nationale”, selon l'avant-projet de loi sur les associations. K. REGUIEG-ISSAAD