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Crise franco-turque
Alain Juppé désavoue Nicolas Sarkozy
Publié dans Liberté le 25 - 12 - 2011

Estimant que le vote par l'Assemblée française de la loi pénalisant la négation du “génocide arménien” comme inopportun, Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères, a marqué sa différence sur ce point avec le patron de l'Elysée.
Parmi les voix qui se sont élevées dans l'Hexagone pour critiquer le vote par l'Assemblée française réprimant la négation du “génocide arménien”, celle d'Alain Juppé aura été la plus remarquée. En effet, en allant à contre-sens de la position du chef de l'Etat français, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Fillon a tout simplement exprimé son désaveu de la démarche parlementaire d'une part et du soutien de Nicolas Sarkozy à cette initiative. “Je pense que cette initiative n'était pas opportune mais le Parlement a voté”, a-t-il déclaré, avant d'ajouter : “Essayons maintenant de reprendre des relations apaisées”, pour montrer sa détermination à tenter de calmer la situation. Le malaise, qui couvait au moins depuis une semaine entre le patron de l'Elysée et l'homme fort du Quai d'Orsay, a fini par éclater vendredi au lendemain du vote. Quasiment au même moment, le président français et son ministre des Affaires étrangères et numéro 2 du gouvernement ont exprimé au grand jour des opinions clairement divergentes sur l'opportunité du vote des députés. Pour rappel, depuis l'inscription de la proposition de loi à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, avec le soutien du gouvernement, le chef de la diplomatie a multiplié les mises garde sur les conséquences néfastes de l'escalade verbale avec Ankara. Il les avait même ouvertement exprimées lors du Conseil des ministres du 14 décembre, a confirmé un de ses collègues. Selon les analystes, la sortie médiatique d'Alain Juppé a jeté une ombre sur l'entente parfaite censée régner avec le président Sarkozy, notamment sur un plan strictement politique. Ceci étant, entre les deux hommes le courant ne passait plus très bien depuis le rôle joué auprès du président par l'écrivain Bernard-Henri Lévy dans le dossier libyen. Le MAE français n'avait guère apprécié, sans toutefois afficher publiquement ses réticences. Depuis le mois de mars, les responsables de l'UMP ont vendu à longueur de confidences le “grand amour” des deux hommes et le “rôle éminent” que Nicolas Sarkozy s'apprêterait à lui confier en cas de réélection à la présidentielle du printemps 2012. Un membre influent de la majorité au pouvoir estime que “Juppé est sorti du bois par conviction, parce qu'il refuse d'endosser les conséquences de ce texte idiot, mais aussi par tactique, pour faire comprendre aux Turcs que tout le gouvernement n'est pas sur la même ligne que Sarkozy”. Face à la réaction terrible des Turcs, le président français, qui était en visite à Prague, à l'occasion des obsèques de Vaclav Havel, a rompu le silence qu'il observait sur ce dossier depuis sa visite en Arménie il y a deux mois et justifié fermement son soutien à la proposition de loi présentée par une députée du parti présidentiel de droite UMP. “La France ne donne de leçons à personne, mais la France n'entend pas en recevoir”, a-t-il déclaré à la presse française, “la France définit souverainement sa politique (...) la France a des convictions : les droits de l'homme, le respect de la mémoire”. Par ailleurs, d'autres voix de la majorité ont exprimé leurs réserves sur ce projet de loi “mémoriel”, notamment le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, et l'ex-président du Sénat Gérard Larcher. Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a reconnu qu'il n'était “pas très chaud sur les lois mémorielles” tandis que son collègue de la Défense a concédé que les députés n'étaient “pas nécessairement les meilleurs historiens”. Beaucoup le pensent en coulisses mais peu ont osé l'exprimer publiquement comme le centriste Hervé de Charette, ancien ministre des Affaires étrangères, qui a dénoncé la “démagogie électoraliste” entretenue, via ce texte, par l'Elysée. En 2007, le candidat Sarkozy avait promis à la communauté arménienne de France, forte d'un demi-million de personnes, de faire adopter une telle loi. Mais, une fois élu, il avait mis sa promesse entre parenthèses et ce texte avait été enterré faute d'une majorité au Sénat, suscitant l'amertume des Arméniens de France.
Merzak Tigrine


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