Diverses et variées, ces journées comprendront une rencontre avec des cinéastes, une journée d'étude sur la guerre d'Algérie et les médias et une exposition de photographies composée de plus de 1200 clichés, ainsi que la projection d'un bon nombre de fictions et de documentaires. Dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance, le Forum des images à Paris dédie une dizaine de jours à la révolution algérienne. “La guerre d'Algérie, images et représentations” est une manifestation qui proposera un programme très riche et varié du 24 janvier au 2 février 2012. Le public aura l'occasion de voir en exclusivité des images, des vidéos et des témoignages. Cette initiative permettra de lutter contre l'oubli mais surtout de rafraîchir la mémoire. En outre, ce Forum des images considère que ce cinquantenaire d'une importance particulière doit pousser à travers cet événement à “s'interroger autour des images et des représentations, la place qu'elles occupent dans la construction d'une vision collective historique et favoriser, par-delà les passions, la confrontation des regards”. D'ailleurs, le menu de ces journées s'articule autour de plusieurs rencontres, projections de films et de documentaires d'époque. “La guerre d'Algérie, images et représentations” verra la participation de nombreux historiens, sociologues, chercheurs et cinéastes (algériens et français), qui animeront des conférences sur le sujet. Parmi ces participants, Benjamin Stora et Abdelmadjid Merdaci, qui proposeront un dialogue autour des images. Ces spécialistes de la révolution algérienne mettront en exergue le rôle de l'image et la construction des discours historiques. Cette semaine sera également marquée par des temps forts grâce à l'intervention des historiens tels que Sylvie Thénault, Raphaëlle Branche, Tramor Quemeneur, Yann Scioldo-Zürcher, Sébastien Denis et Gilles Manceron. à travers leurs recherches minutieuses et méticuleuses sur l'histoire, cette nouvelle génération analysera les images et les représentations de la guerre, de ses pratiques et de ses protagonistes. Une table ronde aura lieu avec Malek Bensmaïl, cinéaste, Serge Drouot, ancien combattant et conseiller de l'Espace Parisien Histoire Mémoire Guerre d'Algérie (EPHMGA) et Yasmina Khadra, écrivain. Diverses et variées, ces journées comprendront entres autres une rencontre avec des cinéastes, une journée d'étude sur la guerre d'Algérie et les médias et une exposition de photographies composée de plus de 1200 clichés. Quant à la principale programmation de cet événement, c'est la projection des images (films, docus et vidéos). Tout au long de ces rencontres, quarante réalisations seront diffusées, dont la plupart seront suivies d'un débat avec le réalisateur. Naturellement, des films incontournables et cultes seront à l'affiche, notamment Chroniques des années de braise de Mohamed Lakhdar Hamina (1975) — Palme d'or au festival de Cannes, la même année de sa sortie —, La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo (1966) — Lion d'or à la Mostra de Venise —, L'opium et le bâton d'Ahmed Rachedi (1969) — un film réadapté du roman de Mouloud Mammeri —, la Trahison de Philippe Faucon, ou encore l'Ennemi intime de Florent-Emilio Siri. En outre, un grand nombre de documentaires, qui sont revenus des années en arrière pour apporter un peu de lumière, un éclairage sur cette guerre à travers des témoignages poignants, sera projeté, notamment Parole d'un prisonnier français de l'ALN de Salim Aggar (2010) ou encore La Chine est encore loin de Malek Bensmaïl (2007). Ces deux films seront présentés le 2 février prochain et seront suivis d'un débat avec les réalisateurs. H.M.