La route nationale N°79, desservant Ferdjioua à l'ouest de Mila, était encore coupée, hier, par des barricades à la circulation automobile pour le 3e jour consécutif. L'axe routier en question était occupé, hier matin, par une centaine de citoyens, des jeunes pour la plupart, qui ont érigé des barricades de pierres et mis le feu à des pneus. Ils sont originaires des localités de Oum Lahdjel, de Aïn Lahdjel et Lagraredj, relevant administrativement de la commune de Ferdjioua. Approchés par nos soins, de jeunes manifestants nous ont fait part de leurs revendications. “Nous demandons le gaz de ville, le transport scolaire, des postes d'emploi pour les jeunes de ces localités, l'aménagement urbain et un quota conséquent de logements ruraux. La localité d'Oum Lahdjel est la deuxième agglomération après le chef-lieu communal sur le plan démographique. Elle compte, à elle seule, plus de 4 000 âmes”, nous expliquera-t-on sur place. Soulignons que la fermeture, depuis lundi, de ce tronçon routier particulièrement névralgique, a sévèrement pénalisé les usagers. Le trafic routier vers Ferdjioua a été dévié sur la commune de Béni Guecha et la mechta de Esskhouna, un détour de près de 10 kilomètres de routes de montagnes escarpées, presque impraticables, ce qui a poussé les transporteurs privés à majorer leurs tarifs de 10 DA sur le trajet Mila-Ferdjioua. Vers 11h, une force antiémeute composée d'une soixantaine de gendarmes est dépêchée sur les lieux. Après des heurts avec les protestataires, les gendarmes ont décongestionné la route et rétabli la circulation. Jusqu'au moment où nous remettons cet article, vers 13h, aucun usage de bombes lacrymogènes n'a été fait de la part des gendarmes qui étaient munis de matraques et équipés de boucliers. K.B.