Ces islamistes que le monde occidental applaudit à tout rompre vont-ils se défaire de ce qui fut leur fonds de commerce : la haine d'Israël ? Rached El-Ghannouchi, leader d'En-Nahda, le parti islamiste qui a récupéré la révolution du Jasmin sans y avoir pris part, a assuré Washington et l'Aipac, par l'intermédiaire du Washington Institute for Near East Policy (Winep), qu'il ne s'interdirait pas des relations avec l'état sioniste ! Auparavant, le sérieux The Economist avait fait part de “rencontres discrètes” entre ce dernier et des responsables israéliens. Pas de fumée sans feu quand on sait que le boss d'En-Nahda vient d'être sacré lors d'une cérémonie organisée par le magazine Foreign Policy, comme l'un “des plus grands intellectuels de l'année 2011” ! Pourtant, on ne lui connaît pas d'écrits de cette nature. Il ne faut pas être dupe : ces bons certificats délivrés subitement par l'Occident à “l'islamisme modéré” ont leurs contreparties qui finissent toujours par se manifester au grand jour. Les “Frères” d'égypte n'ont-ils pas donné des garanties aux états-Unis sur le respect du traité de paix conclu avec Israël en 1979 et dont le signataire Sadate avait payé la reddition ?