La vieille prison civile de la Casbah, à Oran, a été secouée, jeudi, par une bagarre d'une rare violence qui s'est soldée par une douzaine de blessés, avons-nous appris de sources concordantes. L'altercation générale a été subitement déclenchée suite à un cumul de ressentiments ravalés par deux bandes rivales qui se disputaient le contrôle du milieu carcéral. Nous croyons ainsi savoir que les victimes de cette bataille rangée l'ont été par des objets acérés. Les détenus blessés appartenant aux deux gangs ont été transférés en urgence à l'hôpital d'Oran où ils ont reçu les soins nécessaires. Selon notre source, les premiers éléments de l'enquête ouverte font état de règlements de compte entre deux bandes rivales. Nous apprenons que cette bataille n'est aucunement motivée par les mauvaises conditions d'hébergement ou de traitement des pensionnaires de la maison d'arrêt de M'dina J'dida. Les intentions ayant abouti à ce climat de terreur ont été provoquées par deux bandes concurrentes se disputant chacune sa réputation et sa prépondérance sur les lieux et les autres prisonniers de droit commun. Les rares informations en notre possession font ressortir que la bataille entre les deux gangs a failli dégénérer en mutinerie généralisée n'eut été l'intervention à temps des éléments de la gendarmerie d'Oran qui ont vite fait d'investir les lieux. Il est à rappeler que la prison d'Oran, dont la construction remonte à deux siècles, est insalubre et débordée. Elle accueille près de 4 000 prisonniers, alors que sa capacité d'accueil réelle est de 800 individus. K. R-I
